Le barreau de Saint-Mayme trace la voie du désenclavement

  • Préfète, président du conseil départemental et élus sur le site des travaux.
    Préfète, président du conseil départemental et élus sur le site des travaux. C.C.
  • Le traitement paysager a été particulièrement soigné.
    Le traitement paysager a été particulièrement soigné. C.C.
Publié le
Christophe Cathala

Relier la RN 88 au Causse Comtal et par là même rapprocher Rodez du Nord-Aveyron est l’objectif de ce chantier titanesque financé par le Département.

 

Pour le Département, "le désenclavement, essentiel à l’attractivité, est un maître mot", plaide son président, Jean-François Galliard. Et la route est un maillon primordial de cette volonté affichée de donner du souffle à l’Aveyron.

Le spectaculaire chantier du barreau de Saint-Mayme, depuis la rocade de Rodez, jusqu’au Causse Comtal, en est l’exemple. Un exemple pour lequel le Département a pris la délégation de maîtrise d’ouvrage à la place de l’État et injecté 32 M€…

Désengorger l’entrée et la sortie de Rodez vers le Nord-Aveyron où transitent quelque 25 000 véhicules par jour, aménager le territoire et conserver le bénéfice de la déclaration d’utilité publique sur ce tronçon de RN 88 entre Rodez et l’A 75, alors que le projet de quatre voies attend toujours ses financements, tels sont les objectifs de ce chantier bientôt en voie d’achèvement.

Pour se rendre compte du travail déjà réalisé, Jean-François Galliard, aux côtés de la préfète Catherine de la Robertie et du député Arnaud Viala, ont parcouru en compagnie des élus des communes concernées et de nombreux conseillers départementaux les deux sections de ce barreau sur 7,5 km à bord d’un bus se faufilant avec difficulté dans le ballet des engins de chantier.

Priorité environnementale

Sous les explications d’Ernest Durand, directeur général adjoint du pôle "Routes et grands travaux" au conseil départemental, ils ont apprécié la qualité de la réalisation, fortement dominée par des terrassements gigantesques et, surtout, par un souci prioritaire de préservation de l’environnement. Avec l’aide de l’Office français de la biodiversité, des aménagements spécifiques ont été pratiqués pour préserver la faune et la flore, notamment celle du Causse Comtal : gîtes pour les serpents, création de mares pour les batraciens, passages inférieurs pour la faune sauvage… Le tout complété par une végétalisation étudiée et des techniques innovantes pour le drainage des eaux de pluie. Une réussite, donc, à tous points de vue.

Ouverture en deux temps

Les deux mois de confinement ont marqué de leur empreinte le calendrier prévisionnel : ces deux mois de retard se soldent par six mois supplémentaires avant l’ouverture de la section sud (entre le RN 88 à Saint-Mayme et le giratoire de Lioujas), en raison de la pose des enrobés qui ne peut se faire qu’à la belle saison. Les 3,6 km de cette section ne seront ouverts qu’à l’été 2021. Pour la section nord (qui contourne Lioujas sur 3,9 km), le chantier est plus avancé : ouverture prévue en décembre 2020, après la pose des chaussées et les finitions, à partir de septembre.

En chiffres

7,5 km, en deux parties : Sébazac-Causse Comtal (section nord) sur 3,9 km et Sébazac-St-Mayme (section sud) sur 3,6 km.

32 M€, financés par le conseil départemental qui a bénéficié pour 2019 d’une subvention 1,32 M€ de la Région et 810 000 € de l’État qui, en 2020, prévoit de doubler la mise "et devrait participer à hauteur de près de 1,6 M€ au total", avance la préfète.

1,5 million de mètres cubes de déblais ont été déplacés - et seront réutilisés - sur les deux sections.

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