Montézic. Suivez le guide : au cœur du barrage de Couesques

Sur la route de Mur-de-Barrez, en venant d’Entraygues-sur-Tryuère, un simple coup d’œil dans le virage de Couesques permet de voir s’élever le barrage. Les plus curieux peuvent même le visiter. Tout au long de l’été, trois guides se relaient pour révéler les secrets que renferment le barrage et sa centrale. Anne, Elisa et Valériane connaissent bien le lieu car elles sont toutes les trois originaires de villages alentour. Et elles ont conscience de l’importance des barrages pour le territoire : plusieurs centaines de personnes y travaillent et leur construction a fait venir des milliers d’ouvriers de toute l’Europe.

"L’énergie, c’est ce qui va marquer notre avenir proche", confie Anne, sur la crête du barrage, le regard tourné vers la vallée de la Truyère. Si le site est évidemment spécialisé dans l’hydroélectricité, la visite ne se contente pas de cette énergie-là. L’espace EDF Truyère, au cœur du barrage, permet aux petits comme aux grands de comprendre les rouages de la production électrique. Et pour découvrir comment l’eau et sa force arrivent à générer de l’électricité, il suffit de venir écouter Anne, Elisa ou Valériane.

Le Nord-Aveyron est connu des touristes pour son aligot, ses belles randos, ses villages et peut-être même ses lacs. Mais ces derniers n’existeraient pas tous sans les nombreux barrages qui rythment les vallées du Lot et de la Truyère. Le tourisme y est aussi hydroélectrique !

L’ancêtre du barrage : le moulin d’Entraygues

À 8 kilomètres du barrage de Couesques se trouve Entraygues-sur-Truyère. Au milieu du village se rencontrent le Lot et la Truyère. Ce qui lui a donné son nom, dont la signification est : "entre deux eaux". Le moulin de la Truyère, construit en 1373, est devenu la première usine électrique de l’Aveyron en 1902. Et avant que les barrages en amont ne soient construits, la crue de la rivière a déjà fait passer l’eau par-dessus le toit de l’édifice.

Une vue (presque) unique sur la salle

des machines

Après un début à l’extérieur du barrage, la visite du barrage continue dans l’espace EDF Truyère. Au cœur même de l’usine hydroélectrique, il a pris place dans l’ancienne salle des commandes. Des maquettes, des photos et des outils permettent de mieux comprendre la production d’électricité. Et le clou du spectacle : la vue impressionnante sur la salle des machines. C’est un des trois seuls sites en France à proposer ça ! Comme une impression d’être dans les coulisses de la fabrication.

Produire dans le respect de la faune

et de la flore

Le gros jet d’eau qui sort au pied du barrage n’est pas celle qui sort des turbines ! C’est ce qu’on appelle le débit réservé. Une certaine quantité d’eau, prise dans le réservoir, est directement rejetée dans la rivière pour la préserver, ainsi que sa faune et sa flore. A Couesques, il n’y en a pas besoin, mais dans certains barrages, des ascenseurs à poissons ont été installés pour faciliter leur voyage. Et tout est mis en place pour protéger les êtres vivants qui partagent le quotidien du barrage.

Un retour dans le passé de

la construction

Comme la plupart des barrages d’EDF Lot et Truyère, celui de Couesques est un papi… mais en pleine forme ! La construction de l’édifice a débuté en 1945, pour finir en 1950. Et à l’époque, il n’y avait d’autre moyen que de détourner le fleuve. Comme on peut le voir sur la photo, la prise d’eau était totalement au sec lors de sa construction (et à côté d’elle, les ouvriers semblent petits comme des fourmis). Dans l’espace EDF Truyère, de nombreuses photos témoignent des travaux d’envergure. Un film de 52 minutes sur ces cinq années y est également visible sur demande.