De Sévérac au Larzac, et un peu plus loin... : Causses toujours et gorges profondes

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  • La lumière du soir jouant avec tours et remparts du château de Sévérac. La lumière du soir jouant avec tours et remparts du château de Sévérac.
    La lumière du soir jouant avec tours et remparts du château de Sévérac. L.R.
  • En télétravail aux Vignes (si, si). En télétravail aux Vignes (si, si).
    En télétravail aux Vignes (si, si). L.R.
  • A Nant, ceci est une grange... A Nant, ceci est une grange...
    A Nant, ceci est une grange... L.R.
  • Les rochers de Roquesaltes.
    Les rochers de Roquesaltes. L.R.
  •  Le plateau de Guilhaumard.  Le plateau de Guilhaumard.
    Le plateau de Guilhaumard. L.R.
  • Un parfum de Don Quichotte à La Couvertoirade. Un parfum de Don Quichotte à La Couvertoirade.
    Un parfum de Don Quichotte à La Couvertoirade. L.R.
Publié le
Laurent Roustan

Certains verront dans ce titre des connotations plus qu’érotiques, pourtant, il dépeint parfaitement cette étape. En quelques kilomètres, les routes vous font descendre de plus de 900 m d’altitude sur les causses à quelque 400 m au fond des gorges. 500 mètres de dénivélation qu’il vaut mieux prendre dans le bon sens avec un petit scooter, ce qui n’est pas possible tout le temps. Du causse de Sévérac et son château magique à celui du Larzac en passant par le Causse noir, on aura plongé pour cela dans les eaux des gorges du Tarn, aux allures de riviera, remonté un brin de Jonte et les gorges de la Dourbie jusqu’à Nant et son riche patrimoine. Sur le Larzac, saluer les cités templières... mais façon Cervantès.. Et continuer encore vers un territoire oublié du bout de l’Aveyron, le plateau de Guilhaumard, entre causse sauvage, aven, et vue sublime sur la vallée de la Sorgue notamment, et les premiers paysages de l’Hérault.
 

Départ : une mission à Sévérac

Mathieu du snack-bar de Campagnac m’envoie dire à Marc du Sév’Hôtel de Sévérac-le-Château que « les verres sont bien arrivés ». Un petit crochet par le Sépulcre puis récupérer la D809 qui offre un panorama bien plus grandiose que de l’A75 sur le causse de Sévérac, au milieu duquel trône le château sur sa butte. Avec la crise du Covid-19, les visites de ce château, monumental lorsqu’on est à l’intérieur, sont gratuites. Je fais pour ma part cette visite seul au coucher du soleil, et quelque chose de magique, une vision à 360°, la lumière du soir jouant avec tours et remparts, et l’impression que l’endroit est à lui seul une civilisation ancienne, et dont les pierres et pans de murs tombés ont construit le village. Au retour, quelques notes de musique au café Moderne en causant art et radio avec Doun el Famoso...

Un pas de côté : télétravail aux Vignes

À Centre Presse, on ne fait pas que se balader à scooter. Il y a aussi nécessité que le journal paraisse chaque jour. Pour cela, j’avais deux jours de télétravail à fournir durant cette étape. Ce sera finalement aux Vignes, en Lozère, que s’effectue ce (multiple) pas de côté dans ce périple. Face au Tarn, dans ses gorges au pied du causse Méjean... le temps aussi d’explorer ce coin de Lozère, de trouver un bel endroit où se baigner (de l’hôtel le Parisien, suivre un petit chemin qui passe en dessous en descendant la rivière, rejoindre le Tarn puis atteindre un amas de rochers dans le lit du fleuve : comme une baie d’Along en version fleuve et miniature !). Et aussi le Village de la Sablière, aux portes de l’Aveyron, que l’on ne peut atteindre qu’en barque. Il donne envie de couper les ponts...

En péril : à Nant, ceci est une grange...

Autrefois appelé le jardin de l’Aveyron par sons système d’irrigation qui profite à toute la vallée (ne pas oublier d’ailleurs d’aller jeter un œil, voire se jeter tout entier dans l’eau, à la résurgence du Durzon), Nant regorge de vieux bâtiments historiques. Mais certains, propriétés privées ou autres, ne sont pas protégés des outrages du temps ou des hommes. Comme l’abbatiale Saint-Martin du Vican, datant au moins du XIIe siècle, « un peu l’origine du village » me dit-on, et qui ne sert au mieux que comme grange...

Coup de coeur : les rochers de Roquesaltes

Sorte de petite banlieue du très touristique Chaos de Montpellier-le-Vieux qui lui fait face sur le Causse noir, on accède à ce petit décor de Far-west au bout d’un chemin de terre de près de deux kilomètres. On déambule entre ces rochers aux courbes arrondies. Près d’eux, une superbe maison caussenarde, inhabitée, et une autre maisonnette où vit l’unique habitant du lieu, Alain, un retraité actif dans des associations de préservation de vieux villages des causses. Un endroit en retrait, visité par quelques r randonneurs et courageux. Apaisant.

Arrivée : le plateau de Guilhaumard

Habité par une poignée de villages comme Labastide-des-Fonts, presque en équilibre sur les bords de ses falaises, le plateau de Guilhaumard présente une nature entre causse et forêt, sauvage, où le loup par exemple s’y cacherait sans peine. Sauvage est aussi le site de l’abîme du Mas Raynal, où un jeu fléché à travers champs vous conduit vers un amas rocheux surplombant... le néant. D’en bas, le plateau ressemble à une table, voire un dolmen. D’en haut, la vision est tout simplement magnifique.

Retrouvez le tour de l’Aveyron à scooter du lundi au samedi sur centrepresseaveyron.fr

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Les kilomètres parcourus pour ce jeu de saute-mouton entre gorges et causses, de Sévérac-le-Château à Labastide-des-Fonts sur le plateau de Guilhaumard. Rien à signaler au niveau mécanique. Ouf !
 

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