Decazeville. "Les murs ne sont pas adaptés à ma technique"

Les deux œuvres de Jo Di Bona, artiste et parrain du festival street art "Mur-murs", connaissent quelques soucis avec des morceaux qui tombent. Jo, qui réalise de nombreuses fresques murales en France et à l’étranger, notamment en Chine et aux Etats-Unis, a répondu gentiment à nos questions.

Que se passe-t-il avec l’œuvre du Gorille, à Fontvergnes?

Avec Amélie, ma compagne, nous avions décidé de garder les meilleurs murs pour nos collègues artistes. Le mur de Fontvergnes ne se prête pas très bien à ma technique car il est poreux et alvéolé. En outre, j’ai dû terminer ma production sous une pluie battante car j’avais d’autres engagements et la location de la nacelle arrivait à son terme. La pluie a rincé la colle qui n’avait pas complètement séchée. Depuis, des petits morceaux se détachent et on ne peut pas y faire grand-chose.

Et pour l’œuvre de Marylin, à La Vitarelle?

Là aussi, c’est un problème de surface. Ce mur est très vieux, abîmé et n’était pas assez propre. Du coup, il s’effrite. Il aurait fallu le rénover entièrement mais cela aurait engendré un surcoût.

On ressent de la déception.

Bien sûr! En tant que parrain de ce festival cela m’attriste. Je n’ai pas eu de chance mais ce genre d’impondérable fait partie du métier, de la vie d’un artiste d’art urbain, il faut l’accepter. Mais je le répète, le festival "Mur-murs" à Decazeville reste mon projet de cœur. Avec Amélie et nos collègues artistes nous y avons connu de fortes émotions et nos plus beaux échanges avec la population. Nous avons été très touchés par l’accueil des gens.

Des projets à venir?

Actuellement, j’expose à Paris, à la galerie d’art contemporain Joël Knafo. Puis j’ai un projet à New-York mais il faut attendre la fin du Covid. J’ai d’autres murs à peindre à Grimaud (Var), pour le Secours Populaire de Lyon (Rhône), à Mouans-Sartoux (Alpes-Maritimes), à Saint-Raphaël (Var).