Yann Duffait : "Avec le wake, j’ai trouvé l’équilibre... »

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  • Vice champion de France de la discipline, Yann a décidé de mettre son savoir-faire au service de son sport et de sa démocratisation.
    Vice champion de France de la discipline, Yann a décidé de mettre son savoir-faire au service de son sport et de sa démocratisation. YD
  • Yann est titulaire d’un BPJEPS : « J’adore transmettre. A mon sens, c’est aussi ça, l’essence du sport. » Yann est titulaire d’un BPJEPS : « J’adore transmettre. A mon sens, c’est aussi ça, l’essence du sport. »
    Yann est titulaire d’un BPJEPS : « J’adore transmettre. A mon sens, c’est aussi ça, l’essence du sport. » YD
Publié le , mis à jour
Aurélien Delbouis

Lui qui a longtemps trusté les podiums régionaux et nationaux en wake câble avant de siéger à la fédération a posé ses planches sur la plage du lac de Pareloup. Son rêve, démocratiser une pratique qui, comme il aime à le dire, "a tout simplement changé [sa] vie".

Si pour beaucoup l’été rime avec plages et farniente, ne comptez pas sur lui. Figure de proue du wakeboard en France, Yann Duffait a décidé de poser sa planche en Aveyron pour démocratiser la pratique auprès du plus grand nombre. Une pratique, ici estivale, qu’il défend aujourd’hui sur les rives du lac de Pareloup. Encore marginal – bien que ses adeptes ne cessent de grossir le flot des riders –, le "wake" puise ses racines en Nouvelle-Zélande où son ancêtre, le "skurf", se développe au début des années quatre-vingt. Très vite adopté par quelques pionniers qui retrouvent des sensations de glisse comparables à celles des sports en vogue à cette époque (skateboard, windsurf, surf), le wake a bien grandi depuis : son apparition aux Jeux olympiques n’étant plus désormais qu’une question d’années.

Dans le sillage de ses augustes aïeux, l’Aveyronnais de cœur a installé chez lui son Wakecamp, une structure dédiée aux sports de glisse. Posé sur les rives du lac de Pareloup, dans un petit bras discret de cette perle du Lévezou, le gaillard de 38 ans accueille la nouvelle génération de riders. Au programme, initiation au wake bien sûr, mais aussi perfectionnement avec le vice-champion de France de la discipline, balade en paddle, en bouée tractée, en jet… Un véritable paradis pour les fans de glisse qui s’est imposé chez Yann comme une évidence. "J’ai la passion du wakeboard depuis une quinzaine d’années et la certitude que le wake mérite qu’on le fasse connaître au plus grand nombre."

Lui, le vainqueur de la Coupe de France 2015 qui cumule trois titres de champion d’Occitanie de "wake câble", – la version tractée par des téléskis installés autour d’un plan d’eau –, et un titre de vice-champion de France, sait de quoi il parle. Et ne comptez pas sur lui pour "la boucler" plaisante-t-il, en référence à son passage au conseil d’administration de la Fédération de ski nautique et de wake (FFSNW).

 

Du pain sur la planche

Seul pendant deux ans à porter la voix des fans de la discipline face au tout-puissant ski nautique et son fleuron Patrice Martin, ce hockeyeur de formation n’a jamais hésité à jeter les gants. Pour une discipline en devenir, pas facile en effet d’exister face au palmarès ahurissant du "petit prince" qui cumule rien de moins que 12 titres de champion du monde, 34 titres de champion d’Europe et 26 records du monde de ski nautique… Mais peu importe ! Seul avec son bâton de pèlerin – et toujours sa planche sous le bras – Yann s‘est employé à donner au wakeboard la médiatisation qu’il mérite. "J’étais président de la commission Wake Câble de 2014 à 2017 mais le seul rider au sein du conseil d’administration, la tâche n’a pas été simple…"

Mais avec 700 000 pratiquants rien qu’en France – 300 000 étant considérés comme des pratiquants réguliers –, les résultats sont à la hauteur de la détermination du rider.

Celle-là même qui, plus jeune, lui a permis de gravir les échelons à vitesse grand V. "J’ai découvert le wake à 25 ans avec des potes skateurs sur le lac de Cap Découverte à Carmaux. Le lendemain, j’avais mon abonnement annuel et je n’ai jamais arrêté depuis. En plus d’être devenu ma passion numéro 1, le wake a tout changé chez moi, c’est une partie de moi, la partie essentielle, mon équilibre aussi… Le wake a véritablement changé ma vie !"

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Métier passion

Cette vie pas toujours simple, faite de déménagements, de petits boulots, de débrouille et de "pas mal de galères".

Seul maître à bord dès l’âge de 18 ans, il enchaîne les petits jobs pour se payer ses études et un appart. "Ce n’était franchement pas le luxe, loin de là, mais j’ai tenu bon."

Diplôme d’informatique en poche, il développe bientôt son activité de développeur, créé sa société, "YD Informatique" tout en écumant les plans d’eau de France pour rider le plus possible. "C’était un petit monde. En gros, trois clubs se partageaient les podiums. On se connaissait tous. Et tout le monde se respectait."

Pour lui, cette nouvelle famille est un révélateur. "J’ai trouvé des potes, une ambiance extra, faite de partage, de dépassement de soi. Tout ça m’a parlé…"

En parallèle, il donne aussi des cours de brake dance à la MJC. "De là, vient mon envie d’enseigner, de partager mon expérience avec les petits jeunes" sourit-il.

Toujours intacte, sa passion le mène aujourd’hui dans les meilleurs spots mondiaux de la discipline. Elle lui a aussi donné l’envie de rendre au wake un peu de ce qu’il lui a donné. En passant son brevet d’instructeur d’abord, puis en développant avec un pote son Wakecamp à Pareloup : une merveille de "bonnes ondes" qu’il ne vous reste plus qu’à découvrir. 
Le début, peut-être, d’une nouvelle passion.

Pareloup Wakecamp, plage du Mas Atché, Bois des esclots, 12410 Salles-Curan. tél. : 33 (0) 6 49 21 49 09 web : dcwakecoach.com

Maxime Roux, l’extraterrestre

Qu’il s’agisse de « wakeboard bateau » ou « wakeboard câble », les Aveyronnais brillent. Petit génie de la discipline, le natif de Capdenac Maxime Roux survole sa discipline depuis ses plus jeunes années. A tout juste 16 ans, il possède déjà un bien joli palmarès que n’a pas manqué de saluer un autre prodige, le français Patrice Martin. Jugez plutôt ! Champion du monde U15 en 2017 au Brésil, vice champion du monde U15 en Argentine (en câble) et vice champion du monde U18 (bateau) en 2019, il est aussi trois fois champion d’Europe U15 et une fois champion continental U18. Un palmarès déjà impressionnant auquel il faut ajouter trois titres de champion de France en moins de 10 ans et quatre couronnes nationales en moins de 15 ans.
Surclassé dans la catégorie Open, la catégorie reine, Maxime s’entraîne au club nautique de Cajarc, lorsqu’il n’est pas en stage avec l’équipe de France ou en compétition. De retour des Philippines après un stage hivernal, l’Aveyronnais devait participer pour la première fois aux championnats d’Europe wakeboard bateau à Toutainville en Normandie ainsi qu’aux championnats d’Europe de wakeboard câble. Deux épreuves annulées depuis pour les raisons que l’on connaît.  La pépite française de la discipline devrait en revanche participer aux championnats de France à Chartrette le 31 août. Une nouvelle occasion pour lui d’éclabousser son sport de toute sa classe. 
 

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