Le tour de l'Aveyron à scooter – étape 3, épisode 3 : vers Brusque sur le dos d'Eole

  • Eoliennes en estive.
    Eoliennes en estive. LR -
  • Slalom entre les éoliennes.
    Slalom entre les éoliennes. LR -
  • Près du Merdellou. Au loin, les gorges du Tarn.
    Près du Merdellou. Au loin, les gorges du Tarn. LR -
  • Au loin, le hameau de Blanc.
    Au loin, le hameau de Blanc. LR -
  • A la belle étoile.
    A la belle étoile. LR -
  • David nous raconte l'histoire du lieu.
    David nous raconte l'histoire du lieu. LR -
  • Les vitraux de l'église, ornés de textes de Marie Rouanet et d'Yves Rouquette. Les vitraux de l'église, ornés de textes de Marie Rouanet et d'Yves Rouquette.
    Les vitraux de l'église, ornés de textes de Marie Rouanet et d'Yves Rouquette. LR -
  • Un site qui incite au farniente.
    Un site qui incite au farniente. LR -
  • Descente "gorgesque" vers Brusque.
    Descente "gorgesque" vers Brusque. LR -
  • Brusque est surmonté d'un château en ruines. Brusque est surmonté d'un château en ruines.
    Brusque est surmonté d'un château en ruines. LR -
  • Le Dourdou invite ici à la baignade.
    Le Dourdou invite ici à la baignade. LR -
Publié le
Laurent Roustan

Ce tour de l'Aveyron part à l'aventure sur les petites routes du département, défiant chaleur, pluie et pépins mécaniques, à la rencontre de beaux paysages et de belles gens. Ou l'art de se déconfiner en douceur.
Six étapes tous les dimanches du 19 juillet à fin août, et six épisodes par étape sur le site de Centre Presse, du lundi au samedi.
On a fait le plein, le moteur démarre, un coup de klaxon et c'est parti !
 

Après Saint-Méen, l'on repart vers les hauteurs du Merdellou pour reprendre la route qui continue vers Brusque, via quelques lacets inconnus. Sur ces hauteurs, les nouvelles dames des lieux, les éoliennes, se bousculent au portillon. Il vous semble naviguer entre elles, à gauche, à droite, et avoir comme une promiscuité particulière avec elle. Tantôt il vous semble les voir de haut, tantôt vous passez exactement sous leurs pales.

Puis, lorsque vous avez déniché la bonne route qui descend vers Brusque et que vous l'empruntez, quelques kilomètres plus bas, vous apercevez un panneau de bois sur le quel est écrit « La Bouyssière de Blanc ». En fait l'ancienne ferme de Blanc, que vous traversez pour arriver à ce site datant de l'an Mil. Blanc comprend un château, une église et quelques maisons. Il y a une quarantaine d'années, c'était encore des ruines, mais depuis une partie du château a été restauré. D'abord par des Belges, qui avaient ensuite quelque peu laissé tomber l'affaire. Et depuis 14 ans, tous les étés David, dans les relations publiques à Londres, et Carlos, agent de voyages au Brésil, se retrouvent à Blanc pour faire revivre le lieu et y installer des gîtes qui affichent depuis complet, coronavirus ou pas. Y compris l'église, communale, qu'ils ont restauré pour en faire une salle de spectacles. Les vitraux, par exemple, sont remarquables : illustrés de textes de Marie Rouanet et d'Yves Rouquette, et réalisés par le Millavois Claude Baillon. Dans le parc autour du site, une floraison de hamacs vous invitent au farniente, et il y a même un lit, face aux créneaux de la tour, pour une nuit à la belle étoile.

Mais Blanc n'est pas que gîtes, le hameau surnageant dans une mer de forêts au-dessus de la vallée du Sanctus peut se visiter, et plusieurs sentiers de randonnée partent du site.

David par ailleurs me parle de Saint-Méen, situé sur la même commune que Blanc, Peux et Couffouleux, et de son eau miraculeuse. « Nous avons la même nappe phréatique ici, elle fait dans les 40 hectares. En fait cette eau est très diurétique, dit-il, c'est de l'eau de pluie pure qui plus est filtrée dans le schiste. Forcément, elle lave de toutes les maladies de peau, mais aussi de tous les minéraux et autres bonnes choses pour le corps. Ce n'est pas bien à la longue, vous pouvez avoir des problèmes dentaires ou de rhumatisme. Il faut varier et boire aussi de l'eau minérale. »

Un expert, très souriant, qui vous accueille dans ce lieu suspendu.

Reprenant la route en éternelle descente, échappant aux vents des éoliennes, avant Brusque on retrouve un paysage quelque peu caussenard, presque gorges "sanctifiées", entre schiste et calcaire. Et enfin Brusque endormi sous les ruines de son château (abritent-elles encore des biches ?), avec un Sanctus se jetant dans un Dourdou ici plus qu'émeraude. Brusque, le premier village où j'habitais quand je gambadais en couche-culotte. La mère d'un ancien maire et conseiller départemental m'aurait dit-on fait sauter sur ses genoux...

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