"Je suis fière d’avoir été préfète de l’Aveyron"

  • Catherine de la Robertie, jeudi dans son bureau, qu’elle quittera en août.
    Catherine de la Robertie, jeudi dans son bureau, qu’elle quittera en août. Reproduction Centre Presse - Reproduction Centre Presse
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Christophe Cathala

Catherine de la Robertie a été promue à la préfecture de l’Ain. Dernier regard d’une combattante sur son parcours aveyronnais.

Je mets un point d’honneur à finaliser mes dossiers avant mon départ", annonce-t-elle comme une évidence. Car Catherine de la Robertie n’est pas femme à laisser place au hasard. "Je me donne à fond dans tous les domaines", assure-t-elle en prévenant : "Tout me passionne !". Une passion sans réserve à laquelle elle aura donné libre cours durant deux ans et huit mois en représentant l’État dans le département. L’heure est aux adieux, direction Bourg-en-Bresse, dans l’Ain dont elle deviendra la préfète le 23 août prochain.

Carrière atypique

Une belle promotion, l’Ain étant au bas mot trois fois plus peuplé que l’Aveyron. Un département, frontalier de la Suisse, à sa mesure car rien ne semble faire peur à cette universitaire bardée de diplômes, dont le curriculum vitae – qu’elle vous confie volontiers - témoigne d’une carrière aussi riche qu’atypique.

Catherine Sarlandie de la Robertie aura été chercheuse dans de multiples domaines (250 publications), de la stratégie économique au développement international, du secteur de la science à celui de la défense, en passant par de nombreuses directions et présidence, dont celle du centre franco-japonais de management, sans oublier ses fonctions de rectrice d’académie… Un inventaire prestigieux qu’elle aime à rappeler et dont elle s’est finalement détachée pour embrasser la préfectorale, par goût du challenge et de la découverte.

Gestionnaire de crise

"L’Aveyron a donc été mon premier poste de préfète, et cela on ne l’oublie jamais, glisse-t-elle. D’autant que j’ai découvert un département avec des femmes et des hommes qui ont des valeurs que je partage, la loyauté, l’esprit d’entreprendre et aussi l’esprit d’entreprise. Les Aveyronnais n’attendent pas que l’on fasse tout pour eux. Ce ne sont pas des assistés, mais des innovants…"

Catherine de la Robertie aura travaillé sur tous les dossiers, animée par le même enthousiasme et la confiance partagée avec ses interlocuteurs. A commencer par son équipe préfectorale, "tous les services de l’État, les forces de l’ordre, les parlementaires, les chambres consulaires… tous exemplaires".

Des mouvements sociaux, au problème du loup, le champ d’action a été particulièrement vaste en plus de deux ans, sans oublier la gestion de la crise sanitaire et ses réunions quotidiennes avec tous les acteurs du département. Nombreux sont ceux qui gardent déjà de la préfète, l’image d’une femme à l’indéfectible pugnacité au service d’un objectif, "appliquer avec discernement les politiques publiques en étant en proximité, au cœur du terrain, au plus des concitoyens".

L’amour de l’Aveyron

Le terrain, elle en a gardé une trace, dans l’antichambre de son bureau : une carte de l’Aveyron criblée d’épingles de couleurs comme autant de déplacements effectués "en proximité". Pas un bout du territoire ne lui aura donc échappé.

Normal dès lors de considérer "que mon cœur reste en Aveyron. Je suis fière d’y avoir été préfète, je m’y suis totalement épanouie".

D’autres rencontres et découvertes l’attendent désormais. Pour l’heure, c’est un long coup de fil à celui auquel elle va succéder à la préfecture de l’Ain qui devance celui qu’elle recevra de celle qui va la remplacer, Valérie Michel-Moreaux (lire en encadré). La transmission des consignes se fait par téléphone, les préfets ne faisant que se croiser. Ainsi s’assure la continuité de l’État.

 

Valérie Michel-Moreaux.
Valérie Michel-Moreaux. Reproduction Centre Presse - Reproduction Centre Presse

Nouvelle préfète

C’est à nouveau une préfète qui s’installera en Aveyron le 23 août. Et ce sera, pour elle aussi, son premier poste dans ces fonctions.

Valérie Michel-Moreaux, 55 ans, a fait l’essentiel de sa carrière dans les finances publiques : directrice régionale adjointe des Hauts de France (2008-2010) puis de la région Paca (2010-2016) et enfin, directrice des finances publiques de la Haute-Loire jusqu’à sa nomination comme préfète de l’Aveyron.

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