Le tour de l'Aveyron à scooter – étape 4, épisode 4 : Toulouse-Lautrec et la cité perdue de Sorazis

  • Entre le château du Bosc et Miramont, des histoires plein les paysages.
    Entre le château du Bosc et Miramont, des histoires plein les paysages. LR -
  • Le château du Bosc.
    Le château du Bosc. LR -
  • L'âme de Toulouse-Lautrec.
    L'âme de Toulouse-Lautrec. LR -
  • Scooter dansant le french cancan chez Toulouse-Lautrec.
    Scooter dansant le french cancan chez Toulouse-Lautrec. LR -
  • Des visites espacées cette année.
    Des visites espacées cette année. LR -
  • Il est possible de randonner autour du château.
    Il est possible de randonner autour du château. LR -
  • Superbe vue depuis Miramont.
    Superbe vue depuis Miramont. LR -
  • Miramont s'appelait jadis Sorazis.
    Miramont s'appelait jadis Sorazis. LR -
  • Durant plus de mille ans, une ville surplombait  le Bas-Ségala.
    Durant plus de mille ans, une ville surplombait le Bas-Ségala. LR -
  • Il ne reste presque plus rien de la cité perdue... Il ne reste presque plus rien de la cité perdue...
    Il ne reste presque plus rien de la cité perdue... LR -
  • Jeu de miroirs au château de Taurines.
    Jeu de miroirs au château de Taurines. LR -
Publié le
Laurent Roustan

Ce tour de l'Aveyron part à l'aventure sur les petites routes du département, défiant chaleur, pluie et pépins mécaniques, à la rencontre de beaux paysages et de belles gens. Ou l'art de se déconfiner... complètement.
Six étapes tous les dimanches du 19 juillet à fin août, et six épisodes par étape sur le site de Centre Presse, du lundi au samedi.
On a fait le plein, le moteur démarre, un coup de klaxon et c'est parti !

 

Le Flambadou. Je connaissais pourtant cet hôtel-restaurant de Capdenac-Gare pour y avoir dormi au moins deux fois, notamment l'une des années où le Cap festival, se déroulait à Centrès, non loin de là.

J'y arrive vers midi, y déjeune fort bien (de légumes savamment cuisinés notamment) et réserve derechef une chambre pour la nuit. Le temps d'une douche, et direction le château de Bosc, via la D10 et Camjac. Le château du Bosc est là, superbe, classieux, empreint d'une certaine poésie, et d'une élégance bien loin pourtant des cabarets et des bouges parisiens qu'Henri de Toulouse-Lautrec aimait peindre. Quoique… C'est ici qu'enfant le petit Henri croqua ses premiers portraits, fit ses premières esquisses, avant que son art ne monte flamboyer à la capitale sous les jupons de la Goulue et du french cancan. Une ambiance que le château du Bosc aime d'ailleurs à recréer, comme l'été dernier avec un spectacle cabaret du temps de la splendeur de Toulouse-Lautrec.

Mais cette année, les visites sont espacées, et de spectacles point. Le château du Bosc avait ouvert ses portes le 15 mars. Un jour avant le confinement. Pour rouvrir le 13 juin. « Nous avons perdu 70 % du chiffre d'affaires, dit Corinne, qui avec son mari Jean-Claude gère actuellement le château. Nous avons dû annuler nos spectacles. Il y avait un nouveau spectacle de prévu sur lautrec, mais les comédiens n'ont pas pu répété. Il y avait également au programme une grosse chorale de Rodez, et là c'était encore plus délicat, avec beaucoup de personnes âgées... »

Corinne préfère voir le vase à moitié plein, même si « c'est dommage pour le pays. En Ségala, on se précipite au château, pour l'histoire, et pour le plaisir. Car la vie de Paris au temps de Toulouse-Lautrec, c'est quelque chose qui plaît aux anciens. »

Les flonflons de la fête, les jupons du french cancan, ce que Toulouse-Lautrec aimait peindre.

Mais comment le petit Henri, du temps où il vivait ici, voyait-il ou ressentait-il l'histoire de la cité perdue de Sorazis ? Il a bien dû s'y rendre, en famille, seul ou avec des copains, puisque le rocher de Miramont, où se tenait jadis cette ancienne ville, appartient à sa famille.Descendre jusqu'au Navech, toujours par la D10, traverser le Viaur et remonter jusqu'à ce point culminant à 552 m, avec une belle vue sur tout le bas Ségala.

Miramont. Qu'imaginait Toulouse-Lautrec quand il se promenait parmi ces rocs et cette végétation, avec ça et là des traces d'une ancienne vie passée, des cavités aménagées, des pans de murailles en ruines, des poteries dont les paysans du coin se sont servis pour construire leurs granges.Comment était-elle, cette cité de Sorazis, complètement détruite durant la guerre de Cent ans et passée depuis aux oubliettes de l'histoire et devenue à demi-légendaire. On sait que l'endroit était déjà peuplé durant le Néolithique, on sait aussi que les Rutènes en avaient fait une de leurs places fortes, et donc que Sorazis rayonna, ou du moins exista, durant plus de mille ans.
Aujourd'hui, la ville n'est qu'un chaos de rocs surplombant le Ségala, avec sa table d'orientation. Alors que Miramont fut avant un endroit où vécurent des milliers de vies, et où peut-être Toulouse-Lautrec joua au chevalier durant sa jeunesse, y entendant, allez savoir, des airs de musique et de danse et des rires de femmes sortir d'entre deux pierres…

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