Rodez : la solidarité pour le Liban s’organise autour du restaurant le Cèdre
La famille Moussallem, qui tient le restaurant le Cèdre, est sidérée par la catastrophe touchant son pays d’origine, le Liban. Pour autant, elle veut venir en aide aux enfants, à travers la création d’une association.
Deux jours après la double explosion qui a fait des centaines de morts (dont des Français) et de nombreux blessés, au Liban, la famille Moussallem est encore sous le choc.
Originaires de Beyrouth, Hind et son époux, qui tiennent le restaurant ruthénois "le Cèdre", disent ne pas avoir pris, encore, toute la mesure de cette catastrophe. "Mercredi, nous avons fermé le restaurant. J’étais sidéré et incapable de travailler. J’avais des appels des clients, de la famille, je ne savais plus où donner de la tête", confie la restauratrice.
Inquiète pour ses parents restés à Beyrouth (son père vient de se faire opérer), Hind Moussallem suit minute par minute l’évolution sur le terrain. "Emmanuel Macron est au Liban. J’ai des amis qui l’ont vu. J’attends qu’il fasse quelque chose car les Libanais ont trop souffert. Après la crise sociale, économique, un pays en dépôt de bilan, le Covid, et maintenant voilà cette explosion !", résume la restauratrice qui peine à cacher son émotion.
Mais comme toujours, à malheur quelque chose est bon. Hind et sa famille (elle a trois enfants) a été surprise par la solidarité qui s’est manifestée, immédiatement après la terrible nouvelle.
Création d’une association et messe ce dimanche
"Les gens nous ont écrit de tout le département, certains ont glissé un mot, dans notre boîte à lettres, laissant un numéro de téléphone, au cas où nous aurions besoin de quelque chose. D’autres nous appellent pour nous demander ce qu’ils pourraient faire pour nous aider", se réjouit Hind Moussallem.
Pour répondre à cette question, la famille Moussallem a donc décidé de créer une association. Le nom est tout trouvé : "Le Cèdre solidaire". Reste à déposer les documents à la préfecture. "Si tout va bien, nous aimerions collecter des dons financiers, des articles scolaires et des jouets. Nous prendrons des cartables, des cahiers etc. Il faut savoir qu’un stylo coûte 2 €. Quand on sait que le salaire moyen au Liban est de 300 €. On se rend compte de la cherté de la vie. Je pense aux enfants car ils ont eu le Covid, le confinement. Ils ne pourront peut-être pas reprendre une scolarité normale, avant longtemps", appréhende la restauratrice.
Pour accompagner la famille dans sa douleur, l’église est aussi au rendez-vous. "Les prêtres prient pour le Liban, tous les jours. Ils nous ont proposé une messe pour ce dimanche, à 19 h 30, à la cathédrale Notre Dame. Nous serons présents, bien sûr", assure la mère de famille.
J'ai déjà un compte
Je me connecteSouhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?