Le tour de l'Aveyron à scooter – étape 4, épisode 5 : un lundi à Sauveterre
Ce tour de l'Aveyron part à l'aventure sur les petites routes du département, défiant chaleur, pluie et pépins mécaniques, à la rencontre de beaux paysages et de belles gens. Ou l'art de se déconfiner complètement.
Six étapes tous les dimanches du 19 juillet à fin août, et six épisodes par étape sur le site de Centre Presse, du lundi au samedi.
On a fait le plein, le moteur démarre, un coup de klaxon et c'est parti !
Après une bonne nuit au Flambadou, je dis au revoir à Karine la gérante, Ervan et Claire de l'hôtel. Depuis que la RN88 passe ailleurs, l'hôtel-restaurant est un peu oublié, mal référencé reconnaît-on, pourtant, l'endroit a gagné en calme, la cuisine est très bonne et l'hôtel convenable.
Allez direction Sauveterre-de-Rouergue via Capdenac et les lacets de la D997, sous une grosse chaleur. J'arrive à Sauveterre vers midi et la bastide a l'air endormie sous le soleil. Vraiment endormie.
A peine quelques touristes tournent-ils autour des quelques échoppes d'artisans ouvertes, autour de l'office de tourisme ou sous les arcades de la place. Mais la plupart des commerces sont fermés, et surtout bars et restaurants. Des touristes en sont résolus à pique-niquer sous les arcades, dont un groupe d'une dizaine de personnes, mi-adultes mi-enfants, qui a sorti chips, gâteaux et bouteilles d'eau et déjeunent ainsi sur les tables d'un café. Lequel finit par ouvrir, presque en désespoir de cause, pour proposer des boissons, des glaces et de la charcuterie. Sébastien, le gérant de ce café-épicerie dénommé « L'épicerie en fête » regrette qu'en plein été, « les commerçants gardent ici cette habitude de rester fermés le lundi ». Lui a ouvert il y a peu, et attend encore le matériel pour cuisiner et jusqu'à la machine à café, dont la livraison a été retardée pour cause de Covid. « Vous seriez venu hier, c'était autre chose ». Forcément, puisque le dimanche, c'est jour de marché.
Arrive Benoit, qui travaille à l'office de tourisme, et qui nous chante « Quand t'es dans le désert » à la vue de la place et des arcades quasiment vides. « J'aime Sauveterre, mais c'est dommage que les lundis, tout le monde ne joue pas le jeu du tourisme. »
Et c'est vrai que malgré le franc soleil, Sauveterre apparaît si tristounet que j'envisage de poursuivre la route. Mais le scooter en décide autrement en refusant de démarrer. Après la panne, il a été quelquefois capricieux, mais j'ai appris à gérer ces petits pépins mécaniques en évitant de m'arrêter à tout bout de champ et en évitant de rouler longtemps sous le « cagnard ». Là, rien à faire que de le laisser à l'ombre et de m'occuper pour l'après-midi. A l'office de tourisme, la collègue de Benoit m'indique une balade à faire sur les bords du Lézert, et je m'engage dans un étroit sentier qui descend vers les bords de la rivière. En bas un peu plus de fraîcheur, et je longe le Lézert entre deux moulins, l'un en ruines et l'autre joliment retapé. C'est près de ce dernier que je m'allonge dans l'herbe pour piquer une petite sieste à la fraîche. Délicieuse et réparatrice. Mais qui ne me servira à pas grand-chose pour le retour pentu vers Sauveterre, avec un sac de 20 kilos sur le dos. Je retourne à l'épicerie-café de Sébastien, le temps d'un dernier verre, puis retourne au scooter. Lequel démarre du premier coup. Sachons gérer. Y compris le temps. L'après-midi tirait sur sa fin et il fallait prendre la direction de La Salvetat-Peyralès, pour clore cette étape.
J'y suis presque arrivé...
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