Didier Venom met en lumière le terroir aveyronnais
Didier Venom, photographe, notamment auprès du marché de Rungis, a côtoyé l’Aveyron à grâce aux Toqués, mais il ne l’avait jamais vu en vrai. Et fin juillet, guidé par les chefs, il a immortalisé ses rencontres avec les producteurs locaux.
Touché de plein fouet par la crise sanitaire et les nombreuses annulations d’événements, Didier Venom a décidé de prendre la route "pour garder le sourire", confie-t-il. Ce sourire, il est parti le chercher auprès des producteurs du terroir français. Ce (jeune) photographe de 59 ans n’a fait de la photographie son métier qu’il y a cinq ans, avec son entreprise DiveNcom. Depuis, il travaille notamment avec le marché parisien de Rungis. À la mi-juillet, Didier Venom a entamé sa tournée de reportages dans le Bourbonnais, avant de rejoindre la Drôme pour la cueillette des abricots. Sur la route, il passe un coup de fil à Michel Santos, chef du Kiosque et des Toqués d’Oc. Enchanté, ce dernier lui propose de l’emmener à la découverte des trésors (et des faiseurs de trésors) de la gastronomie aveyronnaise.
Une immersion totale
La venue du photographe n’a pas été une promenade de santé, mais plutôt un marathon (plein de belles surprises). Dès son arrivée à Rodez, le voilà au cœur de l’action : le marché. Didier Venom retrouve les chefs aveyronnais qu’il avait photographiés en octobre dernier, lors de la croisière sur la Seine.
Les retrouvailles sont chaleureuses et même copieuses. Quel meilleur pot de bienvenue que des tripoux matinaux, avant de partir sur les sentiers aveyronnais. "Les chefs m’ont ouvert leur cœur et m’ont surtout offert de belles rencontres."
Des souvenirs plein la tête
De sa semaine dans le département, le photographe garde des noms, des anecdotes ponctuées d’adjectifs enjoués, et plus de 5 000 photos. Grâce à son camion aménagé, il était aux premières loges pour assister aux scènes matinales qui rythment le quotidien des producteurs et des artisans. "Dès 5 heures du matin, j’ai pu être présent à la traite, sans m’imposer dans le travail de l’éleveur. J’ai pu vivre au rythme de la nature", se réjouit-il.
À travers ses photographies, Didier Venom rend non seulement hommage aux produits qui font la richesse du terroir aveyronnais, mais surtout à toutes les personnes qui le font vivre et le valorisent : les producteurs et les restaurateurs. Il aime à dire que "photographier une personne, c’est affirmer qu’elle nous intéresse", mais insiste sur le fait que "le plus important quand on fige un instant, c’est de le partager."
Nombreux de ces modèles d’un jour ont reçu, en instantané, un souvenir sur papier glacé de leur rencontre avec le photographe. Ce sont des fragments de temps qui ne reviendront pas, mais dont la chaleur demeurera dans ces clichés.
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