La pause : Bez-Bédène, perle de la Viadène

  • En haut du hameau, le café Galdemar est le parfait point de ravitaillement après une rando ou une journée d’escalade.
    En haut du hameau, le café Galdemar est le parfait point de ravitaillement après une rando ou une journée d’escalade. repro cpa
  • Quelques pierres, six âmes et beaucoup d’arbres. Quelques pierres, six âmes et beaucoup d’arbres.
    Quelques pierres, six âmes et beaucoup d’arbres. repro cpa
  • Un lieu de quiétude depuis dix siècles.
    Un lieu de quiétude depuis dix siècles. repro cpa
  • André Lavergne, peintre (presque) officiel de Bez. André Lavergne, peintre (presque) officiel de Bez.
    André Lavergne, peintre (presque) officiel de Bez. repro cpa
  • Touristes et escaladeurs : le douzième homme.
    Touristes et escaladeurs : le douzième homme. repro cpa
Publié le
Margot Pougenq

Niché sur un piton rocheux surplombant la Selves, Bez-Bédène est un hameau connu des amateurs d’escalade et de beaux paysages. Et après de rudes efforts, la pause s’impose (souvent) au café tenu par la famille Galdemar. 
 

Les deux routes qui mènent à Bez-Bédène sont sinueuses, mais tout beau paysage se mérite. Sous tous les angles, le site est une carte postale. Cartes postales que beaucoup de visiteurs de passage s’offrent, d’ailleurs, au café, pour emporter avec eux un bout de Bez. En haut du village, le café tenu par Rosine et Jean Galdemar est un lieu de rencontres. Et nombreux sont les visiteurs qui, un an, deux ans ou dix ans après leur venue, reviennent amicalement saluer les propriétaires. Nul ne connaît mieux le site et ses environs que ces enfants du village. Avant de prendre leur retraite, Rosine était professeur des écoles, et Jean, maçon. Alors qu’ils avaient une vingtaine d’années, il y a plusieurs décennies de ça, le couple s’occupait du café l’été, alors qu’il se trouvait dans la maison au pied de l’église. D’abord école jusque dans les années 30, puis café, la propriété en pierre est maintenant la maison des deux générations suivantes des Galdemar.

Mémoire et histoire

Au milieu des années 70, les gérants, titulaires d’une licence de catégorie III, demandent la licence supérieure. Elle leur est refusée car l’établissement est trop proche de l’église. Rosine et Jean décident alors d’agrandir leur maison, en haut de Bez-Bédène, et d’y faire un café. Désormais, ils ne travaillent plus seuls. Les enfants et petits-enfants mettent la main à l’ouvrage. C’est une histoire de famille.
Ce sont ses habitants qui font un village. Et il suffit d’une pause au café de Bez-Bédène pour comprendre que les siens entretiennent non seulement sa propreté et ses fleurs, mais aussi sa mémoire et son histoire.

Quelques pierres, six âmes et beaucoup d’arbres

À Bez-Bédène, la nature est la reine du village : les arbres sont largement plus nombreux que les pierres qui composent les édifices. Sur le profil de l’éperon rocheux, se dessinent l’église et son clocher-peigne, un gîte qui lui est accolé, une maison secondaire, ainsi que deux maisons habitées toute l’année, dont une a pour extension le café. Le hameau compte six habitants, d’une seule et même famille. Et quand viennent les beaux jours, la question « mais comment faites-vous pour vivre ici en hiver ? » est récurrente, et même lassante. Car même si le paysage perd ses couleurs quand les arbres perdent leurs feuilles et que parfois la route gèle, il fait toujours aussi bon vivre sur ce piton de charme. 

Un lieu de quiétude depuis dix siècles

En prenant la route qui vient de Saint-Amans, le visiteur est happé par la vue qui s’offre devant lui. Les quelques bâtisses de Bez-Bédène se fondent presque dans l’écrin de verdure qui les entoure. C’est sûrement cette quiétude qui a séduit Saint-Gaubert lorsqu’il quitta le chapitre de Saint-Amans à Rodez pour rejoindre l’ermitage de Bez-Bédène, fruit de la quête de solitude de pèlerins, au XIe siècle. Saint-Gaubert transforme alors l’ermitage en prieuré et fait élever une église, ainsi qu’un hospice. Le dernier curé de la paroisse a quitté Bez en 1928. Et si les visiteurs du hameau ne viennent plus pour pèleriner, ils n’y cherchent pas moins une certaine forme de sérénité. 

André Lavergne, peintre (presque) officiel de Bez

André Lavergne est dessinateur, peintre et graveur. Et c’est un enfant du pays. Né à Saint-Amans-des-Côts, à quelques kilomètres de là, il connaît bien Bez-Bédène. « Quand on était gosses et qu’on ne savait pas quoi faire, on venait se promener ici et cueillir des champignons », se souvient-il. Désormais, le hameau est une de ses grandes inspirations. Sans trop savoir ce qui l’attire, il aime à dire « qu’il y a quelque chose de spécial » ici. De plus, le peintre (presque) officiel du village vient tous les étés (excepté celui-ci), depuis des décennies, y exposer ses gravures et ses peintures. Il vient d’ailleurs de réaliser une gravure pour la Poste : Bez-Bédène a désormais son propre timbre, signé d’un amoureux du hameau. Le timbre est en vente au café Galdemar. 

Touristes et escaladeurs : le douzième homme

Quand la belle saison arrive le feuillage des arbres et le soleil ne sont pas les seuls à revenir à Bez-Bédène : les touristes, randonneurs et escaladeurs réinvestissent le village. Au cours des quelques mois d’été, le nombre de personnes double, triple et même quadruple dans l’unique rue du hameau. Nombreux sont ceux qui ont soif de découverte, et qui trouvent leur bonheur dans le calme et les nombreuses activités que propose le site.

Pour s'y rendre

En venant de Rodez, il faut aller vers le nord : direction Espalion. Une fois la toute neuve déviation descendue, se diriger vers Estaing. Au milieu du village, tourner à droite pour le traverser. La route prend de la hauteur jusqu’au Nayrac. Continuer tout droit jusqu’à trouver un panneau Bez-Bédène sur et vers la gauche, entre Florentin et Saint-Amans-des-Côts. 
 

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?