Decazeville. Découvrir l’érinnophilie avec Jean -Claude B aehr

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  • Jean-Claude Baehr montre  une petite partie de sa belle collection.
    Jean-Claude Baehr montre une petite partie de sa belle collection.
Publié le
Didier Latapie

Jean-Claude Baehr, le président de l’Amicale philatélique du Bassin Houiller, va nous familiariser avec l’érinnophilie et nous aider à en percer les arcanes. En fait, même si le vocable est peu commun, il n’y a là rien de mystérieux. L’érinnophilie définit la collection des vignettes. Ce mot sert à désigner les multiples petits carrés, rectangles ou autres illustrés, de dimensions réduites (souvent mais pas obligatoirement dentelés et gommés au verso), qui visent à transmettre des idées de toute nature, ou / et à obtenir des dons.

Les vignettes sont à distinguer soigneusement des timbres postaux ou fiscaux, émis généralement par l’État ou certaines collectivités publiques (sauf exception, par exemple le timbre privé).

Jean-Claude Baehr possède l’une des plus belles collections de vignettes du Bassin. La première vignette a été émise pour faire de la publicité à l’exposition internationale sur les arts, les sciences et l’industrie qui s’est tenue du 10 mai au 8 novembre 1897, à Bruxelles (Belgique).

En France, c’est le docteur Cazin et l’abbé Rochas qui fondent, en 1912, une société sous le nom d’Arc-En-Ciel (association toujours en activité), regroupant les amateurs de ce nouveau support afin de propager le goût de l’érinnophilie. Ce terme a un rapport avec l’idée de souvenir, voire de vengeance. D’ailleurs, en 1919, un fabricant français appelait ces vignettes "timbres de rayonnement". Elles sont pour le coup d’ordre patriotique et ont été commandées pour décrier les produits allemands et inciter à l’achat de produits français.

Notre guide nous explique que les vignettes se déclinent sous plusieurs thématiques afin de les collectionner : commémoratives, touristiques, militaires et régimentaires, patriotiques, religieuses, charité (Croix Rouge, antituberculeux, journée des orphelins, colonies de vacances, etc.). Pendant longtemps, les enfants proposaient ces vignettes, via l’école, dans leur quartier respectif pour vaincre les maladies. Certaines sont encore vendues sur la voie publique.

Jean-Claude Baehr possède également de beaux exemplaires anglais, italiens, allemands, hongrois. Une autre manière de remonter le temps et croiser les regards.

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