L'Aveyron en randonnées : du Carladez à la Truyère de haut en bas… et inversement

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Publié le
Aurélien Parayre

Sauter d’une vallée à l’autre, le Carladez, les monts du Cantal et la Truyère en toile de fond : la branche sud du GR 465 entre Murols et Entraygues vaut le coup d’œil ! Ses quelque 26 bornes ne se laissent pas avaler sans efforts, mais le ravissement est bien là. Éclairage.

Le sentier de l’imaginaire donne le ton

Des sculptures métalliques réalisées à base de pièces de fer récupérées jalonnent le départ de la randonnée. Et pour cause : nous empruntons le « sentier de l’imaginaire » de Murols. Plus précisément un des six que compte le Carladez aux départs de Brommat, Lacroix-Barrez, Mur-de-Barrez, Taussac, Thérondels et donc Murols. Illustrant la forêt, l’eau, le feu et le vent, la pierre ou encore la nature, chaque sentier de l’imaginaire met en lumière une dominante naturelle de son village.
« Ensemble, ils racontent et expriment la vitalité et l’esprit si particulier du Carladez », fait-on savoir à l’office du tourisme.

Plateau du Carladez, monts du Cantal, vallées du Goul ou de la Truyère : des panoramas grandioses

Très tôt, la certitude d’en prendre plein les yeux en termes de paysages est là. L’horizon se découpe au gré des montées et des descentes (et elles sont nombreuses !). On laisse le plateau du Carladez dans notre dos. Et en se retournant, les monts du Cantal, au loin, nous poussent à nous questionner sur leurs noms respectifs. Vers le sud, les vallées du Goul puis de la Truyère confèrent à ces panoramas un charme singulier. Inédit.

La bruyère reine, duel entre châtaigniers et hêtres, les résineux en arbitre

Le soleil du matin reflète sur les champs de bruyères en ce jour de juillet caniculaire. Leur mauve venant rehausser le vert des fougères qui nous accompagneront toute la journée. Toujours au rayon flore, les bois, bosquets et autres sous bois arpentés, marqueront la dominante des hêtres et châtaigniers ; les résineux ne s’en laissant pas conter, notamment sur la fin du parcours. Le bois : un fil rouge de la rando témoignant aussi de l’importance de son exploitation dans le secteur.

Tous en selle au Batut

Le lieu est unique, et se présente à nous comme une belle surprise. Au hameau du Batut, on mêle art (de vivre autrement) et cheval. Et on le fait partager. Si les bâtiments du XVIIIe résonnent aussi grâce aux résidences d’artiste, c’est cinq mille ans d’histoire qui nous font face ; celles des sentiers battus par les Celtes, les Ibères, les Mongols et évidemment les pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle. Camping à la ferme, gîte, chambres d’hôtes : le marcheur, mais surtout le cavalier est roi au Batut. Pour nous, la pause café y est bienvenue.

Barrage du Goul ou marcher au fil de l’eau

Ce n’est pas un scoop : l’Aveyron et les barrages hydroélectriques, c’est une belle et grande histoire. Mais celui du Goul n’est pas forcément le plus connu des édifices du genre. Sa retenue présente la spécificité d’être implantée sur deux communes et deux départements. Saint-Hippolyte côté aveyronnais et Lapeyrugue en rive droite dans le Cantal. Le barrage étant piétonnier, on passe donc de l’un à l’autre. Il a été mis en service en 1950. Barrage-voûte, sa hauteur (aux fondations) avoisine les 20 mètres pour une longueur de 90 mètres et un volume de réservoir d’un million de m3. Il contribue surtout au rendement de son grand frère en aval sur la Truyère, le barrage de Couesques. Rappelant aussi à ceux qui ne le sauraient pas encore l’omniprésence de l’hydroélectricité dans le secteur.

Le joli Pons et ses « chiots assis »

La vallée du Goul nous porte ensuite dans le charmant village de Pons. Et son centre bourg tout en caractère. Clin d’œil sur notre passage, une particularité commune à plusieurs demeures du hameau : une double rangée de fenêtres de toit, de type chien assis, en version miniature ou presque. Des « chiots assis »  ?

À la bonne table, entre Salers et Aubrac

« The place to be ». D’un côté les Salers, de l’autre des Aubrac. Un point de vue imprenable. Un certain charme poétique aussi. Juste après avoir gravi le bois Grand et ses 4,5 km de piste, se dessine, à l’ombre de deux arbres esseulés, une table. L’occasion nous est faite de sortir les casse-croûte. Pour conclure une première moitié (ou presque) de rando idéale. Le spot est à ne pas rater. Vraiment.

Vestiges de la vie passée

Parfois couverts de ronces, comme ici près d’un passage à gué sur le ruisseau Palefer, certains bâtiments à l’abandon témoignent de la vie passée. Des passeurs d’histoire. En l’occurrence, au pied du bois de Malcor, on retrouve un ensemble de four à pain, séchoir à châtaignes ou encore moulin à eau. 

Entraygues se découvre depuis les hauteurs

Dans l’ensemble du GR465, des monts du Cantal à la vallée du Lot (De Murat à Conques exactement), notre tronçon Murols - Entraygues arbore un profil descendant. Pour autant, l’ultime descente, longue de 5 kilomètres de Ginolhac à Entraygues, n’est pas la plus agréable puisqu’elle se fait majoritairement (surtout la partie basse) sur du bitume. Mais la vue sur notre point final du jour demeure grisante. Précision : la randonnée reste sportive ! Car si descentes il y a, de nombreuses (et belles) montées ont aussi été au menu de la journée. En effet, nous avons visité plusieurs vallées, de l’ubac à l’adret. Un parcours de haut et bas… et inversement.

Cambeyrac, le pont gothique et le centre ancien

Construits au milieu des années 50, le barrage et l’usine EDF de Cambeyrac sont nos points d’entrée vers Entraygues et notamment son pont gothique qui enjambe la Truyère (photo). Bâti au XIIIe siècle et classé monument historique, il fut construit par les frères pontifes faisant partie de congrégations ayant pour mission de construire des ponts. L’édifice remarquable a été rénové en 2018-19. Et mène vers le bourg qui a, lui aussi, conservé des ruelles à caractère médiéval, des maisons des XVe et XVIIe siècles, certaines à colombages et encorbellement. Au confluent du Lot et de la Truyère, entre les eaux, comme son nom l’indique, Entraygues est donc notre (belle) arrivée finale. Mais pas celle du GR465 qui se poursuit, notamment vers Vieillevie. 

Suivez le (topo) guide

> De MUROLS à PONS (6,4 km, 1 h 40, balisage rouge et blanc) : de la mairie de Murols, descendre par la route (D505) avant de prendre à droite le sentier de l’imaginaire. À travers drailles et chemins de crête, rallier le lieu-dit Le Batut. Entrer dans le hameau et prendre à droite, un sentier qui descend vers le Goul. Longer la rivière par un chemin jusqu’à trouver la route de Pons. Gagner le village par la D526.
> De PONS au carrefour avec le GRP Lo Camin d’Olt (10,8 km, 4 heures, balisage rouge et blanc) : sur la place du village descendre, puis virer à droite. Une fois sur la route, monter jusqu’à un virage en épingle. De là, emprunter une piste en sous-bois, jusqu’au point culminant sur la route du Mont. Une fois dans le hameau, dans le lacet, aller en face et prendre un chemin derrière une habitation. S’enfoncer dans le bois. Prendre à droite et descendre jusqu’à Soulaques. En bas du village, tourner à gauche et dévaler à droite un sentier escarpé. Traverser la route et rallier Le Martinet. Une fois le ruisseau Palefer traversé, grimper par un chemin forestier dans la hêtraie du bois de Malcor jusqu’à retrouver la route et le lieu-dit Le Viala, à laisser en contrebas. Poursuivre la descente par la route jusqu’au carrefour avec le GRP Lo Camin d’Olt.
> Du carrefour avec le GRP Lo Camin d’Olt à Entraygues (8,3 km, 2 h 05, balisage rouge et blanc) : poursuivre en face, tourner à gauche vers le Mas Damour et s’engouffrer dans le chemin à droite menant à une piste forestière, puis à une draille, amenant au village de Ginolhac. Au niveau de l’Église, continuer vers la gauche, puis bifurquer encore à gauche sur une piste descendant dans une forêt de résineux. Dévaler ensuite la route et laisser Pargues à gauche. Emprunter le chemin à gauche, puis la route pour atterrir à Cambeyrac et entrer dans Entraygues par un pont du XVI siècle.

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