L' Aveyron de Nathalie Porte : "Une autre magie opère sur l’Aubrac !"

Un lieu emblématique

En fait, j’en ai plusieurs. Mais, je dirais Rodez et sa cathédrale, la majestueuse Notre-Dame. Il y a quelques années, lorsque je travaillais avec mon père (NDLR : Jean-Noël Dijols, créateur de France image patrimoine audiovisuel), nous avions fait une vidéo sur ce magnifique monument chargé de l’histoire ruthénoise. Elle est imposante, par son architecture particulière, sa façade véritable rempart de la ville, son clocher de 87 mètres de dentelles en grès rose plus haut que les tours de Notre-Dame de Paris. à chaque visite, je suis toujours autant émerveillée par la magie des lumières qui traversent les rosaces et les vitraux.

Un souvenir fort

Difficile. Là aussi, ils se bousculent dans ma tête. Mais, ce qui me reste le plus, ce sont les vacances d’été que nous passions, avec ma sœur, ma cousine et mon cousin germain, chez nos granfds-parents à Fontaniès, entre Cassuéjouls et Laguiole.

Ce sont des moments que nous nous remémorons à chaque fois que nous nous voyons. Mon grand-père était maquignon, nous adorions l’accompagner. J’ai énormément appris à leur contact : le sens du travail, le respect, être droit dans ses bottes. Chez nous, une parole a valeur de contrat !

Un rituel, une habitude quand vous êtes en Aveyron

Quand nous arrivons à Rodez, notre plaisir est d’aller, tôt le matin, au Café du Commerce, en centre-ville. L’équipe est super sympa et on y mange très bien. D’ailleurs, pour l’anecdote, un de mes collègues au conseil régional y est venu pendant son séjour ici et il m’a dit n’avoir mangé d’aussi bons ris d’agneau.

Une conviction

J’ai la conviction que notre avenir, celui de nos enfants, ce sont nos terroirs, leurs spécificités et leurs valeurs. La France est un pays qui regorge de richesses régionales diverses et variées : l’artisanat, l’alimentation...

Ce que nous avons vécu avec le Covid-19 nous a prouvé l’importance et la nécessité de notre savoir-faire. Favorisons nos productions locales, soutenons notre agriculture. C’est un sentiment que j’avais en Aveyron et que j’ai encore plus aujourd’hui en Normandie.

La carte postale idéale

L’aubrac, son plateau, sa rusticité, ses vaches ! Lorsque je suis là-haut, je ne pense plus à rien. Une autre magie y opère. Ce sont mes racines. J’adore !

Un personnage marquant

J’ai fait la connaissance de Robert Taussat, président de la Société des lettres et historien. C’était un personnage incroyable qui vous transmettait son savoir avec une passion extraordinaire. Nous avons tourné ensemble les images pour le film sur la cathédrale. Lorsqu’il me racontait les étapes de la construction de Notre-Dame de Rodez, j’avais l’impression qu’il y était. Il m’a bluffée quand nous avons monté les 400 marches du clocher. Il avait 75 ans et moi 22. Et pourtant il allait plus vite que moi ! (Grand éclat de rire)

Un plat et /ou un vin pour lequel vous craquez

En bonne française, la gastronomie régionale est primordiale. C’est notre identité. J’aime, bien évidemment, la plupart des plats typiques aveyronnais. Tellement réputés pour leurs faibles calories ! Pour changer de l’aligot, je dirais que le plat qui me fait craquer, c’est le farçou. Celui de ma grand-mère était exceptionnel. Ma mère et ma tante en font régulièrement aussi et, en général, leurs farçous ne font pas un pli. Mon pêché mignon est le gâteau à la broche.