Villefranche-de-Rouergue. Labyrinthe musical : des perles dans la Perle…

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  • Le buste de l’abbé Justin Bessou (1845-1914) sur la place du Saint-Jeanà Villefranche-de-Rouergue.
    Le buste de l’abbé Justin Bessou (1845-1914) sur la place du Saint-Jeanà Villefranche-de-Rouergue.
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GDM

"C’est extra ! Ce jazz qui d’jazze dans le soir…". Voilà les paroles de Léo Ferré qui me reviennent en mémoire au sortir des concerts du Labyrinthe musical qui occupe la Bastide tout ce week-end. Oui c’était vraiment extra et comme le confie Diane, l’infatigable chargée de com du festival : "Ce sont des perles".

Des perles dans La Perle du Rouergue. Et ce n’est que justice d’honorer de tels lieux, de tels joyaux architecturaux avec des virtuoses comme ce contrebassiste qui danse avec son instrument, l’enlace, l’étreint, susurre à ses cordes, le cajole, le caresse comme jamais je n’avais vu pour faire sortir toutes les sonorités de son partenaire, les râles, les vibrations…

On retient son souffle dans la nuit étoilée (et dans un nuage de moustiques et autres insectes volants et piquants) avant d’applaudir à tout rompre, à s’en faire mal aux mains, pour le prier, que dis-je, les supplier de revenir.

Tout ça pendant que les musiciens se mettent presque des claques les uns aux autres pour faire fuir ces vilains coléoptères et autres diptères…

Enfin ils reviennent quand même. Encore ! Comme un "Hymne à l’amour" (ça c’était Piaf), "J’en veux encore" (chantait Calogero avec les Charts).

Amoureuse

Ce qui ajoutait au sublime c’est que ça se passait dans le grand cloître de la chartreuse Saint-Sauveur dont je suis raide dingue amoureuse. Mais "Confidence pour confidence" (je fais apparaître Schultheis mais ça c’était pas voulu) je suis amoureuse et je m’en vais confier le nom de l’heureux élu à mon grand grand très grand tonton, surtout très haut sur sa stèle, qui n’en frémira pas le moins du monde car figé dans sa pose depuis si longtemps… Impossible de se détourner, il me prêtera l’oreille : il s’appelle Louis, quatorzième du nom. Ben oui j’avoue, je suis amoureuse de Louis XIV, le roi Soleil. Oui mais pas n’importe lequel, celui incarné par Didier Sandre dans L’Allée du Roi, le téléfilm de Nina Companeez, d’après le roman de Françoise Chandernagor.

Et comme mon cher Louis est un très grand danseur je suis donc allée suivre le stage de danse baroque avec Chrystelle Arcelin, reine en la matière, organisé par le Labyrinthe !

Bon, je reconnais que je n’ai pas été très appliquée (trop chaud) alors je dois encore beaucoup progresser pour maîtriser les nombreux pas de ces charmantes contredanses. Mais j’ai quand même appris que c’est (mon) Louis qui a inventé la danse classique !

Masquée

"Il y a longtemps que je t’aime, jamais je ne t’oublierai". Je n’ai point les atours de ces dames de la cour, je n’ai ni mouche ni perruque mais je porte un masque derrière lequel se cache le plus beau des rouges à lèvres. Et si les musiciens nous disent au bout de deux rappels d’aller nous coucher, moi je ne suis pas fatiguée… "Chante rossignol chante, tu as le cœur à rire, moi je l’ai à rêver". Paroles extraites de à la claire fontaine, tube du XVe siècle.

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