Le tour de l'Aveyron à scooter – étape 6, épisode 1 : de l'élan pour grimper à La Vinzelle

Rattrapé par le temps. En quittant les Capdenac, nous voici à Montredon dans le Lot pour prendre de la hauteur, et un peu plus de hauteur encore quelques kilomètres plus loin, à Montmurat dans le Cantal, et son splendide point de vue.

Loin, très loin même à vitesse de scooter de l'arrivée finale qu'il fallait regagner pour se retrouver assis toujours, non sur mais devant une « bécane », en l'occurrence un ordinateur pour retrouver le télétravail qui m'attend.

Il reste quelque temps encore pour accomplir cette dernière étape, mais il faut du rythme, ne pas trop flaner, et éviter les pannes. Direction Saint-Santin, le village à double nationalité (auvergnate et occitane), et plonger, une nouvelle fois, dans la vallée du Lot. Un petit plaisir d'« easy rider » en roulant près du fleuve sans s'arrêter, via Port-d'Agrès avec vue sur Flagnac, puis Saint-Parthem sans ses joutes, avant de grimper sur La Vinzelle.

A flanc de montagne avec vue sur le Lot, le village de La Vinzelle est comme un petit Conques, commune à laquelle il appartient. Il bénéficie d'ailleurs, comme bon nombre de lieux à l'entour, du succès touristique généré par Conques. Et depuis longtemps : « Il y toujours eu un attrait touristique ici, disent Muriel et Jean-Pierre, les patrons de l'auberge du Peyral, créée il y a 30 ans au coeur du village. On fait partie du circuit touristique de Conques, mais l'association a donné une impulsion supplémentaire. »

En 1980, la toute nouvelle association des Amis de La Vinzelle s'est attachée à rénover les monuments du village, la fontaine, le clocher de l'église construite sur les ruines du « château terrible » du XIe siècle de la famille d'Astorg, détruit quelque500 ans plus tard lors des guerres de religion. A l'époque, il y avait encore de la main d'oeuvre sur place, se souvient Roger, qui habite toujours son village natal et a dirigé l'association durant une vingtaine d'années. Aujourd'hui, il n'y a que six habitants l'hiver. « Beaucoup de gens d'ici allaient travailler à Decazeville jusque dans les années 80. Après, quand ça a fermé là-bas, ça s'est modifié... », dit Jean-Pierre.

Il y avait bien un peu d'agriculture, activité que faisait Roger par exemple, mais pas facile sur ces terres pentues.

Pour autant, les murs de La Vinzelle se sont embellis durant ces années, si bien que les touristes « conquistes » aiment à venir découvrir le lieu. On y flâne, on y randonne, on vient y souper à la fraîche…

Une balade en suspendu.