Rignac. La bonne recette des marchés de pays entraîne du mécontentement

Après plusieurs péripéties dues au coronavirus qui ont entraîné la suspension des marchés nocturnes, le marché de pays du mardi matin a retrouvé son rythme de croisière. Les gestes barrières sont imposées et du gel est mis à disposition aux entrées et sorties. Ils sont respectés par la quasi totalité des gens qui gardent la distanciation recommandée et qui sont porteurs du masque. La place du Portail-Haut est fermée à la circulation, ce qui permet aux producteurs de s’étaler davantage et aux potentiels acheteurs de circuler plus librement. Et au clown Derf d’animer ces matinées pour le plus grand plaisir des petits.

Formidable, extraordinaire ! Les touristes, peut-être moins nombreux mais quand même présents n’ont souvent pas assez de mots pour exprimer leur grande satisfaction à la vue de ces marchés de pays : "C’est très intéressant de pouvoir échanger directement avec les producteurs" ont-ils confié, heureux de pouvoir valoriser ces circuits courts de distribution qui occultent tous les intermédiaires.

Tout semble parfait ! Sauf que chez les automobilistes, on entend un autre son de cloche. Témoin, celui pas très content qui est arrivé place du Portail-Haut depuis l’avenue du Ségala, qui n’a trouvé que la mauvaise solution de bifurquer à droite par la rue de la Muraille, qui a été contraint de tourner à droite rue du Barry car la place du Portail-Bas est fermée pour le marché des revendeurs, qui s’est retrouvé en haut du Foirail proche de l’avenue du Ségala... donc de l’endroit d’où il arrivait.

Tranquillité et sécurité troublées

Les Rignacois et les proches habitants ont leurs habitudes. Ils savent qu’en passant par la cité de Vignals, ils peuvent rejoindre soit en passant devant la Médiathèque le début de l’avenue du Ségala, soit en tournant à droite rue de l’Industrie puis à gauche l’avenue du Ségala. Et de là, d’avoir toutes les options possibles. Mais ce flot de voitures trouble la tranquillité et la sécurité des riverains qui redoutent les passages un peu trop accélérés de certaines voitures et de fourgons d’entreprises. Contents d’un côté, mécontents de l’autre ! Que faire pour contenter tout le monde, un exercice que pas grand monde ne parvient à réaliser ? Des suggestions sont faites comme celle de déplacer au cœur du village les deux marchés sur la place Imbert et la place de l’Église. Mais peut-être que les contraintes de ce déménagement seraient plus importantes que les nuisances occasionnées.