Onet-le-Château : un an de prison avec sursis pour des violences conjugales

Une énième affaire de violences conjugales à la barre du tribunal judiciaire de Rodez. Ce jeudi 20 août, un homme âgé de 33 ans a été présenté en comparution immédiate pour avoir porté des coups à sa compagne, en début de semaine.

Le prévenu devait comparaître le 1er septembre pour des faits similaires, commis au mois de mars. La victime était alors enceinte. Le conjoint violent a reconnu les faits, et a expliqué « perdre le contrôle, dégoupiller » dans certaines situations. « Mais je me soigne, je sais que cette situation n’est pas normale », a-t-il poursuivi en expliquant qu’il consulte depuis quelques mois. Plusieurs mains-courantes avaient été déposées.

La situation a de nouveau dégénéré entre les deux, il y a peu. Lorsque la jeune femme a décidé de reprendre contact avec son ex-compagne au moment de son accouchement. « Je voulais qu’il voie son enfant, c’est bon un père, j’en suis certaine », confie-t-elle devant les juges, entre deux sanglots.

Pour la représentante du ministère public, les actes du prévenu traduisent «une véritable emprise sur la victime. Si elle n’est pas aussi docile qu’il le veut, il devient violent. C’est une situation à laquelle il faut mettre un terme. La justice doit assurer la protection de la victime». Et la magistrate de requérir 12 mois de prison, dont six avec sursis ainsi qu’une interdiction d’entrer en contact avec la victime.

L’avocate du prévenu, Me Alexandra Gosset, qualifie cette relation « de toxique », «l’audience a servi d’électrochoc pour mon client».

Après avoir délibéré, le conjoint violent a été condamné à 12 mois de prison avec sursis. Il lui sera désormais interdit de revoir la victime.