Rodez : le marché masqué, c’est une affaire de confiance

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Lors du marché fermier, jeudi soir, le masque était déjà de rigueur sur la place du Bourg. Repro CP

Covid-19, Rodez, Société, Gastronomie

Publié le 22/08/2020 à 07:01

JDM

Aujourd’hui, se déroule le premier marché ruthénois hebdomadaire avec le masque obligatoire. Et pour faire respecter cette nouvelle mesure, les élus, comme les commerçants, comptent sur la vigilance de tous.

C’est désormais un indispensable des courses : le masque. En effet, depuis le mercredi 19 août, son port est obligatoire sur tous les marchés plein vent du département. Et ce jusqu’au 15 septembre, au moins. Cette décision de la Préfecture impose une vigilance accrue des ventes en plein air, alors que le port du masque n’était, jusqu’à présent, qu’une question de volonté individuelle. À Rodez, le marché de ce samedi est le premier depuis l’application de la mesure préfectorale. Et pour faire appliquer cette nouvelle règle, la municipalité a installé des panneaux la rappelant, elle, ainsi que les gestes barrières, à chaque entrée du marché.

Une décision saluée

Si l’opinion publique diverge souvent lorsqu’il s’agit du masque, au moins, la mesure préfectorale aura eu le mérite de mettre d’accord les élus et les commerçants.

"C’est très bien qu’ils aient imposé le masque sur les marchés, souligne Cindy Lopes, présidente du syndicat des commerçants non sédentaires de l’Aveyron. Mais c’est dommage qu’ils aient attendu le 20 août, alors que la vague touristique est déjà passée."

Confiance, le maître mot

Du côté de l’hôtel de ville, le maire du Piton rejoint lui aussi cet avis.

Il affirme également qu’"aujourd’hui, 90 % des Ruthénoises et des Ruthénois mettent le masque sur les marchés et même dans les rues de la ville." Comme sur d’autres marchés du département, seuls quelques panneaux sont destinés à faire respecter le port du masque. Les municipalités ont foi en leurs administrés.

"Je fais confiance aux commerçants et aux clients pour respecter et faire respecter les gestes barrières. Il ne sert à rien de rajouter de l’angoisse au climat actuel", observe Christian Teyssèdre.

Mais c’est encore une habitude à prendre pour certains. Quotidiennement sur les marchés, Cindy Lopes a encore pu observer des réticences ces derniers jours. "C’est grave. Il y en a qui n’ont pas conscience de l’importance de porter le masque".

Sur son étal, les clients ne peuvent toucher à aucune marchandise. Elle les sert. Et si ça attire des clients précautionneux, ça énerve ceux qui ont du mal à s’adapter à la situation. "Si tout le monde ne joue pas le jeu, ça ne marchera pas", déplore-t-elle.

Et les clients ne sont pas les seuls en faute. Cindy Lopes a récemment assisté à la verbalisation d’un de ses collègues exposants, pour non-port du masque. "A force, il y aura bien une prise de conscience…", espère-t-elle.