Rodez. Escrime : Bruno Gares débute officiellement sa campagne pour la présidence de la fédération

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  • Bruno Gares, 55 ans, souhaite prendre la présidence de la Fédération française d’escrime.
    Bruno Gares, 55 ans, souhaite prendre la présidence de la Fédération française d’escrime. Archive JAT - José A. Torres
Publié le , mis à jour
Alexis Bargallo

L’Aveyronnais Brunon Gares défie la sortante Isabelle Lamour pour briguer le poste de président de la Fédération française d’escrime. Le scrutin a lieu le 26 septembre.

Cinquante ans que Bruno Gares est dans le monde de l’escrime. À partir d’aujourd’hui, il se lance dans le combat pour devenir le patron de la discipline. L’Aveyronnais lance officiellement sa campagne pour la présidence de la Fédération française d’escrime, alors que les élections auront lieu le 26 septembre. « Le 27 août est la date pour annoncer notre équipe, nos idées », dit-il.

Le jour du scrutin, ce sont les présidents de club qui voteront, avec un nombre de voix proportionnel au nombre de licenciés.

« Il faut du changement »

Pour cette nouvelle mandature qui va durer quatre ans, deux listes sont à la bataille. Celle de Bruno Gares s’oppose à l’équipe sortante, menée par Isabelle Lamour – l’ancienne compagne du champion olympique et ex-ministre des Sports, JeanFrançois – qui vise un troisième mandat de suite. « Cela fait cinq ans que l’idée me trotte dans la tête, annonce l’Aveyronnais. Et quand je vois l’état de la fédération aujourd’hui, je me suis lancé. Il faut du changement. Et le changement que je propose, c’est d’abord un acte de vérité. C’est dire la vérité au monde de l’escrime sur qui nous sommes et où nous allons. »

Bruno Gares s’est beaucoup déplacé pour connaître les sentiments des présidents de clubs, des maîtres d’armes, des tireurs, des bénévoles. « Je peux être le porteur du changement parce que je suis un homme de terrain. En tout, j’ai rencontré près de 525 clubs. Entre mes visites et les 17 visioconférences réalisées, je me suis rendu compte que beaucoup veulent du changement », appuie le maître d’armes.

Dans son équipe mixte, 16 hommes et 17 femmes, Bruno Gares s’est entouré d’« experts dans tous les domaines. Que ça soit dans la formation, la communication ou sur le développement. Mes parcours sportifs, professionnels et politiques me donnent les clefs pour apporter un nouveau souffle à l’escrime française », assure-t-il.

Un projet ambitieux

Celui qui a commencé l’escrime à cinq ans veut développer la discipline à l’aube des Jeux Olympiques de Paris 2024. « L’escrime est la fédération qui compte le plus de médailles olympiques en France. Depuis 2009, nous avons néanmoins perdu 14 471 licenciés. Durant les huit années de mandat de l’équipe actuelle, nous constatons encore une baisse de 8 708 licenciés. Ces chiffres viennent de sources ministérielles. »

Bruno Gares veut changer de cap. Il veut redonner le pouvoir aux territoires. « La fédération manque de licenciés. Aujourd’hui, elle fait partie de celles affichant les plus fortes baisses de licenciés, selon les chiffres de 2018. Ce n’est pas une fatalité mais le résultat d’une politique fédérale qui n’a pas su faire le nécessaire pour fidéliser ses licenciés et en attirer de nouveaux, attaque le Castonétois. Ce n’est plus possible de continuer ainsi. Il va falloir repenser le budget et le réorienter en faveur du développement et des clubs. Il faut que l’on fidélise nos jeunes. Parallèlement, il faut faire découvrir l’escrime en milieu scolaire. On va également développer la communication autour de cette discipline. Mettre une affiche à l’entrée du village et à la sortie, ce n’est pas de la communication. »

Bruno Gares, en se focalisant sur les territoires, n’oublie pas pour autant les athlètes de haut niveau, les maîtres d’armes et l’équipe de France. « Le rayonnement de la Fédération française d’escrime est dû en partie à ses champions. Nous souhaitons redéfinir le contour du système en place et le rendre plus efficient en prenant en compte les préoccupations financières des clubs et des athlètes. Dans cet objectif, la vie des équipes de France restera une préoccupation majeure, explique-t-il. Une attention particulière sera portée sur leur encadrement, l’entraînement à l’Insep, dans les pôles, ainsi que sur leur fonctionnement en termes de coût pour les athlètes, les clubs et les parents. »

« Organiser un audit financier »

Si Bruno Gares est élu, il prendra officiellement ses fonctions le 10 octobre. « La première action à mener sera d’organiser un audit financier afin de partir sur des bases réelles et sereines et de pouvoir réorienter le budget en faveur du développement et des clubs. Nous mettrons également en place une nouvelle architecture qui permettra d’améliorer l’accompagnement des clubs. C’est essentiel. »

Le Castonétois qui, s’il est élu, sera le premier maître d’armes à devenir président de la fédération. Bruno Gares espère que son voyant passera au vert le 26 septembre.

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