Cassagnes-Bégonhès. Une escapade dans la zone humide à la rencontre des plantes locales

  • Le groupe a pu en apprendre davantage aux côtés d’un entomologiste. Le groupe a pu en apprendre davantage aux côtés d’un entomologiste.
    Le groupe a pu en apprendre davantage aux côtés d’un entomologiste.
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CORRESPONDANT

L’association Au plaisir de lire a proposé dernièrement, sous la conduite de Gabriel Alziar (entomologiste et botaniste), une exploration de la "végétation pionnière aquatique". Une douzaine de personnes se sont retrouvées à cette occasion au plan d’eau.

Voici les plantes spécifiques des marais et terrains mouillés : Alisma plantago-aquatica, Bidens tripartita (originaire d’Amérique, largement naturalisée), les joncs (Juncus effusus et bufonius), les épilobes avec le grand Epilobium hirsutum, la lentille d’eau Spirodela polyrhiza (naturalisée, d’origine subtropicale), les menthes Mentha suaveolens (à l’odeur peu agréable malgré son nom latin !) et arvensis, Lycopus europaeus, le discret Gnaphalium uliginosum déjà fané lors de la sortie à l’inverse du gaillet des marais (Galium palustre) bien fleuri, Myosotis laxa, le lotier des marais Lotus pedunculatus, l’eupatoire chanvrine (Eupatorium cannabinum), une massette (Typha sp.). Tout cela sans oublier les populations qui deviennent rapidement denses de la laîche à épis pendants (Carex pendula), de la molinie (Molinia caerulea) et des renouées hydro-hygrophiles (Persicaria lapathifolia).

Certaines de ces espèces disparaîtront rapidement si le sol s’assèche. D’autres se retrouvent au bord des fossés ou en une bande étroite le long des cours d’eau lents. C’est le cas de l’eupatoire, de la laîche, de la scrofulaire (Scrophularia nodosa) ou de la belle Ombellifère Angelica sylvestris ; citons aussi la renoncule rampante (Ranunculus repens) qui, grâce à son système de drageons, est une redoutable envahissante de nos jardins où elle profite de l’arrosage.

Au fur et à mesure que la zone très humide s’assèche, la flore très liée à l’eau sera remplacée par des espèces plus tolérantes parmi lesquelles les arbres ; le groupe a observé de jeunes plants spontanés de peuplier blanc (Populus alba), du peuplier hybride du Canada (Populus x canadensis, d’origine horticole), d’aulne glutineux (Alnus glutinosa) et de plusieurs espèces de saules (Salix spp.) provenant des graines de spécimens présents tout autour du plan d’eau.

Quelques autres espèces plus ubiquistes ont été observées : la reine-des-prés Filipendula ulmaria, le grand liseron à fleurs blanches (Calystegia sepium), l’armoise vulgaire (Artemisia vulgaris) et la douce-amère (Solanum dulcamara).

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