Rodez : Ximum Lataillade relève un défi de taille à Saint-Jo

Quarante-cinq ans, marié, trois enfants, Ximum Lataillade a la lourde tâche de succéder à Pierre-Marie Puech qui a dirigé pendant plus de vingt ans le collège Saint-Joseph. "Cela fait partie du défi. Il m’a extrêmement bien accueilli. C’est aussi intéressant aujourd’hui de faire évoluer l’établissement en apportant un regard extérieur", déclare Ximum Lataillade qui n’entend pas bouleverser cette institution de l’enseignement sur le piton, mais de poursuivre sa mission éducative. Et sa réussite reconnue et admise bien au-delà de ses murs. "La structure est magnifique, avec une bonne réputation alliant exigence et bienveillance. Les objectifs sont de pérenniser tout ce qui se fait comme l’initiation à l’anglais dès la maternelle car l’établissement est à vocation langue et international, et d’apporter une cohérence aux projets."

Un grand frère

Ximum Lataillade envisage ainsi de donner des thématiques pour la rentrée 2020-2021 et de lancer, toujours pour la prochaine rentrée, le service éducatif des missions internationales Lasalliennes (Semil). "Ce programme s’ouvre aux collégiens de notre réseau qui partent pendant les vacances scolaires se mettre au service des autres. C’est l’engagement, être utile, à la rencontre des autres et donc de soi-même." Une belle façon de grandir, en somme. Et c’est ce qui fait avancer et grandir aussi le nouveau directeur du collège Saint-Joseph. "Je suis devenu directeur d’établissement car on se met au service des gens. C’est faire l’éducatif, ça me passionne. Prendre des gamins comme ils sont et les amener à se donner un cap, redonner de l’espoir, de la confiance pour qu’ils s’épanouissent, en fixant des objectifs dans un cadre. C’est l’équilibre en faisant chacun un pas vers l’autre pour les préparer à la vie en société."

Être un compagnon de route, un guide, "un grand frère", dit-il symboliquement. L’école de la vie porte ainsi bien son nom à Saint-Joseph. En cette rentrée forcément délicate avec la crise sanitaire, il s’agit surtout de rassurer. Enfants et parents. Tel est son souhait (ou son credo en langage catho) : "On a conscience de la situation. On programmera du soutien s’il y a besoin. Un temps d’écoute sera proposé pour libérer la parole, se dire les choses, avec une pensée particulière pour ceux qui ont vécu le confinement en appartement. Il faut aller de l’avant."