Millau. Des activités extrascolaires, sources de bienfaits pour les enfants autistes
L’association Mill’Autisme entend soulager aussi les parents.
L’association est née le 16 novembre dernier, à l’initiative de plusieurs mères d’enfants autistes. Ensemble, elles dressent un triste constat : peu d’activités extrascolaires sont possibles pour eux. Mill’Autisme entend ainsi aider, soutenir, développer, promouvoir et favoriser des activités ludiques, sportives, dans le respect du développement physique et psychique, dans un but d’inclusion auprès des autres enfants. "Il s’agit en fait de prendre des enfants hors temps scolaire pour leur faire faire des activités qu’ils ne feraient pas d’ordinaire, résume Betty Gonzalez, présidente de l’association. C’est prouvé, les enfants autistes, à force d’accompagnement et avec du temps, ont des résultats dans l’acquisition d’autonomie pour se débrouiller seul ou presque", souligne-t-elle.
Si les enfants restent le cœur d’activité de la jeune association, l’aide aux parents, "souvent des mères seules", est aussi source de motivation pour le bureau. Mère d’un garçon de 6 ans souffrant d’autisme, Betty Gonzalez est bien placée pour témoigner. "On est fatigués, commence-t-elle. C’est triste à dire, mais on ne prend même plus de plaisir à accompagner nos enfants sur des activités tellement le temps se fait rare pour nous. Car il faut savoir qu’on ne peut pas laisser un enfant atteint d’autisme comme ça pour faire du sport au milieu d’autres enfants", développe Betty Gonzalez.
Un manque de moyens
Des structures comme la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) soutiennent des associations comme Autisme Aveyron, mais "les demandes de subvention deviennent de plus en plus compliquées" à gérer pour Guy Marolleau, le trésorier de Mill’Autisme.
Et la période de pause imposée par la crise sanitaire n’a rien arrangé à la situation. Pour trouver des fonds "et se faire connaître", Mill’Autisme organise une marche bleue, fin septembre (lire encadré).
Pour l’instant, la jeune association s’occupe de six enfants, qui suivent tous une scolarité normale avec un Accompagnant des élèves en situation de handicap (AVS). De son côté, Autisme Aveyron en gère 17, juste pour la ville de Millau, alors qu’une trentaine serait concernée par ce handicap dans la cité du gant, d’après les sources de Betty Gonzalez. "Au-delà de la cellule de l’hôpital de jour, le centre le plus proche, celui de La Roquette, est situé à Rodez, insiste la présidente. L’idéal serait d’avoir un éducateur spécialisé derrière chaque enfant, selon le niveau d’autisme." L’association financerait l’éducateur et la moitié de l’activité en question, avec le but de réaliser "un planning régulier pour chaque enfant". Pour parvenir à leurs fins, Mill’Autisme peut compter sur le soutien du Rotary, ainsi que des aides financières de la Caf et de la CPAM.
Une marche bleue pour la promo
Pour se faire connaître et lever des fonds, l’association organise une marche bleue le dimanche 27 septembre, à 10 h, sur le site du Cade. Le parcours sera identique à celui des 10 Bornes Vertes, prévu le week-end suivant. L’inscription est possible le jour même. Le prix est fixé à 5 € par adulte, et gratuit pour les moins de 15 ans. Les participants sont aussi invités à prévoir un pique-nique tiré du sac. L’association, située au troisième étage de l’UMM, dispose aussi d’une page Facebook, Mill’autisme.
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