Millau. Le Lévézou Indiana Raid débarque pour sa 1ere édition

Les organisateurs ne voyaient pas cette première édition comme ça. Mais après un premier report et de nombreuses concertations, notamment avec la sous-préfecture de Millau quant au protocole sanitaire à mettre en place, la première édition du Lévézou Indiana Raid se tiendra bien le week-end du 12 et 13 septembre. Cet événement, prévu pour drainer entre 1 500 et 2 000 sportifs avant la crise du Covid-19, est à l’initiative de Fabrice Delaforge, ancien athlète de haut niveau d’origine champenoise et dans l’événementiel depuis sa retraite sportive. "J’ai quitté la capitale pour m’installer avec ma société à Saint-Flour, où j’étais prestataire sur de gros événements de running, dans des stades de football à Marseille ou Toulouse, ou même sur le trophée Andros, énumère-t-il. Et le cœur m’a emmené sur le Lévézou il y a trois ans. Nous avons La Mecque du trail avec les Templiers. Ce serait magnifique de faire un doublon avec ce raid, et une jolie manière de promouvoir le Lévézou", développe le principal artisan de ce week-end sportif.

Pour cette grande première, le Lévézou Indiana Raid sera amputé de son grand raid : 100 km de course à pied, 15 km de canoë et 40 km de VTT. "Cette année sera une sorte de répétition pour 2021, où nous devrons transformer l’essai", souligne Fabrice Delaforge. Ce sera aussi le retour des grands raids, avec un départ à 350 m d’altitude pour grimper à 1 200 m, avec un dénivelé de 850 m autour des lacs du Lévézou.

Un terrain de jeu idéal

Le raid made in Lévézou et ses quelque 120 bénévoles peuvent se targuer d’avoir comme parrains de l’épreuve Yohann Diniz, recordman du monde à plusieurs reprises du 50 km marche, et Muriel Hurtis, spécialiste du sprint et championne du monde du relais 4 × 100 m en 2003. "Ils ne sont pas de l’univers du raid, mais ils affichent tous les deux des parcours d’excellence dans leurs disciplines, et connaissent ce qu’est le dépassement", pointe Fabrice Delaforge. "Ce n’est pas mon univers mais on est presque de la même famille, concède Muriel Hurtis. Je promeus le sport en général, surtout après une période comme celle que nous venons de traverser. Ce sera aussi l’occasion de découvrir une nouvelle belle région", glisse celle qui ne sera pas au départ du raid, mais qui a promis d’accepter l’invitation de Maurice Combettes, le maire de Salles-Curan.

Le premier village solidaire de France, selon les dires de l’édile, grâce à l’accueil d’auxiliaires de vie et soignants dans le cadre de l’opération des 1 000 mercis, peut aussi se vanter d’être le 4e lac de France, qui peut alimenter jusqu’à 56 communes en eau potable. De quoi réjouir et rassurer les sportifs qui viendront ramer, dans tous les sens du terme, sur les monts et lacs du Lévézou. En espérant que la météo soit au rendez-vous.

lbailles@midilibre.com