Aveyron : une rentrée parlementaire chargée pour le député Mazars
Nombreux à l’avoir sollicité pour les représenter au Sénat, les élus aveyronnais étaient tout aussi nombreux à ne pas comprendre pourquoi Stéphane Mazars ne se portait finalement pas candidat pour les prochaines sénatoriales. "Un choix de raison plus qu’un choix de cœur", concède l’intéressé en déclarant "avoir gardé un excellent souvenir des deux années passées à la chambre haute". À l’époque suppléant d’Anne-Marie Escoffier, il l’avait remplacé car elle avait été appelée à exercer de plus hautes fonctions au sein du gouvernement Ayrault II. "Lorsque j’ai été élu député, je me suis engagé à représenter les Aveyronnais jusqu’au bout de mon mandat, explique Stéphane Mazars sans détour. Les gens n’auraient pas compris, ni aimé d’ailleurs, que j’abandonne ce mandat à leur service pour un siège au sénat. Député je suis, député je reste", précise le représentant du peuple impatient de faire sa rentrée parlementaire.
Plan de relance
Car celle-ci s’annonce d’ores et déjà très chargée avec de nombreux rendez-vous à l’agenda. Mais avant d’en évoquer quelques-uns, le député Mazars tient à revenir sur le plan de relance de 100 milliards d’euros que l’Europe attribue à la France "pour relancer l’économie et tenter de limiter les dégâts causés par la crise sanitaire."
Un plan qui bénéficiera automatiquement aussi aux Aveyronnais à travers le financement de la rénovation énergétique de leur logement, l’aide aux entreprises, l’achèvement de la RN 88, le maintien du train de nuit et sa modernisation, ou encore l’aéroport. "Nous devons redevenir souverains dans certains secteurs d’activité, c’est primordial. On s’en est rendu compte lors du confinement, avec certains produits de base qui devenaient du coup introuvables. Il faut y remédier et ce plan devrait notamment le permettre", estime Stéphane Mazars.
Mission d’information
Le député Mazars devrait discuter de tout cela avec ses homologues du parti présidentiel lors des Journées parlementaires LREM des 11 et 12 septembre à Amiens. Il se rendra ensuite à Carcassonne, avant d’effectuer la semaine suivante son retour à l’assemblée nationale, où il s’est vu confier une mission d’information par la Commission des Lois. Pour la mener à bien l’avocat ruthénois qui formera un binôme avec son homologue député (LR) du Val d’Oise, Antoine Savignat, aura à évaluer l’efficacité des cours criminelles.
Ces dernières sont actuellement testées dans 9 départements pour juger les personnes majeures accusées d’un crime puni de 15 ou de 20 ans de réclusion criminelle, lorsqu’il n’est pas commis en état de récidive légale. "L’objectif à travers ces cours criminelles c’est de réduire les délais de jugement beaucoup trop longs, mais aussi d’éviter la correctionnalisation de certains crimes", conclut le député Mazars en fin connaisseur de l’appareil judiciaire et de ses lenteurs.