Cransac. La situation médicale alimente le débat

  • Les conseillers départementaux, Graziella Piérini et Hélian Cabrolier, étaient venus pour faire connaissance avec le nouveau conseil municipal cransacois.
    Les conseillers départementaux, Graziella Piérini et Hélian Cabrolier, étaient venus pour faire connaissance avec le nouveau conseil municipal cransacois.
Publié le
CORRESPONDANT

Deux invités, les conseillers départementaux Graziella Piérini et Hélian Cabrolier, étaient présents, mercredi dernier, lors de la séance de conseil municipal, dont une question sur la situation médicale sur Cransac a suscité le débat.

Départ de deux médecins

Le maire cransacois, Michel Raffi, a informé son conseil "du départ en 2021 de deux médecins, un généraliste et un rhumatologue, sans qu’à ce jour, il ne soit question d’installation d’autres médecins". Il laissait le soin à Bernard Canac de présenter ce dossier épineux. "C’est notre premier écueil du mandat. C’est une question sociétale et politique. Ces départs sont extrêmement préjudiciables pour la filière thermale, à eux deux ils prenaient en charge 52 % des 5100 curistes, mais ces départs seront tout aussi préjudiciables pour la patientèle locale. Nous avons tenu dernièrement une réunion de travail avec Nicolas Jacquemin, directeur des Thermes de Cransac, et Chrystel Teyssedre, de la cellule Accueil Médecins Aveyron conseil départemental. Le département nous a indiqué que le solde entre départ et installation de médecins s’équilibre, mais que cette tendance ne se vérifiait pas sur deux territoires, le bassin decazevillois et Séverac-le-Château. D’ailleurs, le Département, comme nous le faisons, se questionnait sur les raisons de ce déséquilibre".

Dans son intervention très détaillée, Bernard Canac remonte aux origines de cette désertification médicale, définit les conséquences éventuelles, souligne les contacts établis avec différents organismes, notamment avec l’ARS, avec laquelle a été développé la spécificité cransacoise, squi est la seule station thermale de l’Aveyron.

"Nous nous sommes également rapprochés de la Chaine Thermale du Soleil, pour voir si elle ne pouvait pas agir pour recruter des médecins, de Filièris et des maisons médicales d’Aubin et Decazeville et, collectivement, nous espérons trouver une solution à cette situation d’urgence. Cela même si le politique a très peu de leviers à sa disposition".

L’opposition cible l’équipe précédente

"Il ne fallait pas attendre d’être devant le fait accompli pour chercher une solution", avance l’opposition qui cible la précédente équipe "coupable à ses yeux de n’avoir pas anticipé sur ces départs annoncés et sur son inaction. Pendant notre campagne nous avons rencontré un des docteurs concernés, qui nous avait expliqué qu’il suffisait au maire d’adresser à l’ARS une demande de classement de Cransac en zone blanche. Un classement qui aurait facilité l’installation de médecins, via différentes aides. Chose qui n’a pas été faite, et maintenant où va aller se faire soigner la patientèle locale. Les maisons médicales et Filiéris affichent complets et refusent du monde. La population locale doit savoir ce qu’il se passe. Elle est la première concernée par cette situation, qui résulte de décisions politiques mises en place depuis des années"

"Notre étude laisse apparaître que les aides financières ne sont pas, a priori, un facteur d’attractivité majeur pour l’installation de nouveaux médecins" souligne Bernard Canac.

" Je ne peux pas laisser dire que l’on n’a rien fait. Nous avons entrepris de nombreuses démarches, et nous continuerons à le faire", se défend Michel Raffi.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?