Millau. Alain Fauconnier : "La satisfaction du travail accompli"
Alain Fauconnier livrera son dernier discours en tant que président du Parc, vendredi.
Richard Fiol va vous succéder vendredi. Est-ce une satisfaction ?
Richard Fiol est d’abord un ami. C’est quelqu’un qui s’est beaucoup investi dans le Parc. Il est passionné par les enjeux de la ruralité, de l’environnement. Il préside la SEM Causse Energia.
Je suis ravi et rassuré qu’il soit mon successeur. Je ne me fais aucun souci pour la suite, compte tenu aussi de l’équipe qu’il a proposée. C’est très prometteur.
Comment expliquez-vous qu’il soit le seul candidat à votre succession ?
Je remarque d’abord qu’il y a eu une appétence des élus pour intégrer le conseil syndical. Beaucoup de candidats souhaitaient entrer au conseil.
C’est la démonstration que le Parc est aujourd’hui un élément connu et reconnu, très utile au territoire. Je suis heureux de cette situation.
Emmanuelle Gazel aurait-elle fait une bonne présidente à vos yeux ?
Elle a déjà assez avec ce qu’elle a à faire. En revanche, avec sa vice-présidence, c’est le retour de Millau au Parc. Le PNR est attaché à son territoire de proximité qu’est le Millavois.
Sur un aspect plus politique, peut-on dire que le Parc reste "à gauche" ?
Contrairement à ce qui peut-être dit, il y a toujours eu des sensibilités politiques différentes parmi les élus du Parc. Mais c’est un espace de tolérance, où on ne regarde pas les étiquettes. L’enjeu n’est pas là. Aujourd’hui, les choses sont claires : le Parc est installé dans sa diversité et va poursuivre l’aventure. Il n’est contre personne.
Bien sûr que les sensibilités politiques jouent.
Mais le Parc n’est pas dans une logique partisane.
La façon dont vous avez été évincé d’une possible réélection vous a-t-elle fait craindre de voir le PNR "basculer" ?
Oui mais la droite menée par Arnaud Viala a fait le comptage. Ils ont voulu tuer Fauconnier en se disant que cela allait permettre de reprendre le Parc. Ils se sont trompés et vont avoir du Fauconnier multiplié par trois. Moi, je n’ai jamais eu cette approche. L’enjeu de l’élection du parc n’est pas politicien. Au travers de mon éviction, ils ont voulu en faire un enjeu politique. Ils ont cru que s’ouvraient des perspectives pour eux. Mais ce schéma manichéen est à côté de la plaque. Le Parc, c’est une autre approche. S’il avait été affaibli par des petites baronnies, cela m’aurait beaucoup peiné.
De quoi êtes-vous le plus fier en quittant la présidence ?
Je suis fier d’avoir installé le Parc dans le paysage de l’Aveyron. C’était un exercice compliqué. Le Parc avait beaucoup d’ennemis. Heureusement, il y a eu l’intelligence des élus de l’époque. Ils ont compris qu’il s’agissait d’u outil technique, pas politique. Il vient en complément des institutions, il aide à faire des choses, parfois très innovantes. Il est devenu indispensable. Évidemment, cela dérange ceux qui n’ont pas le commencement d’une idée. Moi, je pars avec la satisfaction du travail accompli.
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