Millau. Richard Fiol dans un fauteuil pour la présidence du Parc naturel régional des grands causses

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  • Le socialiste Richard Fiol bénéficie du soutien de Jean-François Galliard (UDI) dans cette élection.
    Le socialiste Richard Fiol bénéficie du soutien de Jean-François Galliard (UDI) dans cette élection. Archives v. g.
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Victor Guilloteau

L’élection du futur président doit se tenir vendredi. Le maire de Nant est seul candidat.

Richard Fiol sera élu président du Parc naturel régional des grands causses, ce vendredi, dans les locaux millavois du PNR. Le bureau syndical du Parc se réunit pour mettre en place sa nouvelle instance dirigeante. Le maire de Nant, réélu dans sa commune le 28 juin grâce à seulement neuf petites voix (*), est le seul candidat au poste, depuis la mise hors jeu d’Alain Fauconnier, en juillet dernier, un soir de désignation des délégués au Parc au sein du conseil communautaire de Saint-Affrique. La fin brutale de neuf années de "règne" à la tête du Parc pour l’ancien maire saint-affricain.

Une page va donc se tourner au sommet de la structure. Le profil de Richard Fiol est différent de celui d’Alain Fauconnier, mais le candidat a réussi à faire consensus localement. D’abord au niveau des idées. Le maire de Nant est un défenseur de la transition énergétique. Pour preuve, son implication dans plusieurs projets tels que le développement de la filière bois via sa présidence à la SEM Causse Energia. Il a également inscrit son village dans la démarche de TEPCV (Territoire à énergie positive pour la croissance verte) et s’est investi dans l’élaboration du Schéma de cohérence territoriale (Scot) durant le mandat qui s’achève.

Si le PNR est devenu, ces dernières années, un outil stratégique incontournable de développement du territoire, il est aussi perçu comme une structure politisée. Il est d’ailleurs géré par un syndicat mixte au sein duquel les sensibilités politiques jouent un rôle certain. Ce qui n’empêche pas son action d’être menée dans l’intérêt objectif du territoire, dans un souci de concertation.

Une droite pas assez forte pour s’opposer

Sur cet aspect plus politique, le socialiste Richard Fiol fait également l’unanimité ou presque. Les 46 délégués appelés à voter vendredi sont désignés par les cinq collèges qui composent le syndicat mixte : Région, Département, intercommunalités, communes "urbaines" et "rurales". Et la balance penche assez nettement à gauche. À l’évidence, nombre d’élus auraient imaginé Emmanuelle Gazel, la maire de Millau, à la présidence. Mais cette dernière, déjà prise entre ses mandats municipal, intercommunal et régional, a préféré stopper ici le cumul. Et la droite, dans tout ça ? Elle n’enverra personne livrer bataille. La façon dont Alain Fauconnier s’est fait éjecter de son siège à Saint-Affrique aurait pu laisser penser que la droite préparait un "coup" pour mettre la main sur le Parc. Il n’en sera rien.

Un esprit d’ouverture et de rassemblement

Situé à gauche, Richard Fiol montre également une certaine "compatibilité" avec la droite locale. Sa liste commune avec Jean-François Galliard (UDI) aux municipales en est un premier exemple. Le président du Département est d’ailleurs l’un de ses meilleurs soutiens en vue de son élection au PNR. Toujours dans l’esprit d’un "consensus territorial, au-delà des clivages", comme il l’a écrit dans sa lettre de candidature, Richard Fiol propose un bureau de gouvernance avec des élus de tout le PNR. Il comprendrait, à la vice-présidence, Emmanuelle Gazel au titre de la Région, Christophe Laborie au titre du Département, Nathalie Marty pour les communes "urbaines", Jean-François Dumas représentant les communes rurales, et Bernard Sirgue au titre des communautés de communes. Des personnalités de sensibilités politiques différentes, sorte d’union sacrée compliquée à briser pour la droite. Sauf à risquer de fracturer le PNR politiquement et de se mettre quelques maires à dos au passage. Ce ne sera pas le cas, au moins pour les deux prochaines années, jusqu’en mai 2022 théoriquement. Date à laquelle la nouvelle charte du Parc entrera en vigueur, changeant le mode de gouvernance et la représentativité au sein du bureau syndical, conduisant ainsi à une nouvelle élection à sa tête.

(*) Un recours en annulation des élections municipales à Nant a été déposé par la liste adverse menée par Magali Coulet. L’affaire doit être jugée à la mi-septembre.
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