Fred Joao, du Club à Rodez : "Une forme d’incompréhension"

C’est donc une rentrée sans concerts pour le Club…

C’est cela. On a fait le choix de ne pas proposer de spectacles assis. Car ce n’est pas l’âme du Club. C’est une salle de concerts. Puis, économiquement parlant, on ne tiendrait pas sur une saison complète. Donc jusqu’au 31 décembre, pour l’instant, il n’y a pas de concerts programmés.

Pour autant, l’activité n’est pas stoppée au Club ?

Notre activité est désormais plus orientée vers les artistes avec la mise en place de plusieurs résidences d’artistes. On propose plusieurs formes d’accompagnement. De même, on va augmenter la proposition de spectacles pour enfants. Puisqu’ils restent assis… Il y a une forte demande en la matière, on va y répondre.

Vous organisez un salon prochainement…

Oui, le salon de l’artisanat de la musique et du son, le 26 septembre. C’est un premier salon que l’on espère pérenniser. C’est un salon où l’on verra qu’il n’y a pas que les grandes marques qui peuvent fournir du matériel pour le son. Cela n’intéresse pas uniquement les musiciens, cela tourne beaucoup autour de l’artisanat, de la technologie…

Vous avancez également sur le dossier de la scène de musique actuelle…

Tout à fait. Nous prévoyons de déposer le dossier à l’automne. L’objectif est d’être reconnu par l’État, avec une enveloppe à la clé. Cela fait bientôt deux ans que l’on y travaille.

Vous qui côtoyez de près les groupes et musiciens, dans quel état d’esprit sont-ils ?

Ils sont dans le flou. Il est clair que la situation ne peut pas durer longtemps comme cela. D’autant qu’il y a une forme d’incompréhension. On ne comprend pas pourquoi, tout en assurant le respect de gestes barrière et autres, il n’est pas possible d’organiser des concerts debout. On dirait que la culture, ce ne sont plus que les musées, les livres, les théâtres et le cinéma… En tout cas, cela commence à peser.