Patrimoine : destination Pays decazevillois et vallée du Lot

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  • Le fort d'Aubin.
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  • La vallée du Lot.
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  • L'emblématique estofinado.
    L'emblématique estofinado.
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Centre Presse

En partenariat avec l’ADT12, la Fondation du patrimoine met en avant un territoire du département. Aujourd’hui, suivez les pas de l’office de tourisme et du thermalisme de Decazeville Communauté.

Au carrefour des départements du Lot et du Cantal, la destination Pays decazevillois et vallée du Lot se distingue par son passé industriel lié à l’exploitation charbonnière et à l’implantation d’activités métallurgiques et sidérurgiques. Nombreux sont les visiteurs qui font ici escale pour s’imprégner de l’univers des mineurs grâce aux trois musées, à la mine à ciel ouvert réhabilitée et au chevalement de mine.

Mais l’histoire s’est écrite bien avant la révolution industrielle du XIXe siècle. Citons en exemple Aubin, un bourg castral qui s’est développé au pied du site du Fort. En empruntant les ruelles escarpées de la vieille ville qui conduisent jusqu’au site du Fort, de belles maisons à colombages rappellent le passé moyenâgeux d’Aubin. Sur l’ancienne place du marché, la halle aux grains a conservé des mesures à grains, taillées dans la pierre et encastrées dans les murs extérieurs.

À l’entrée du site, le visiteur est accueilli par le buste de la vierge à l’enfant, finement sculpté, et par le four à pain. Pour la suite de la visite, les plus téméraires emprunteront le passage à droite de l’église, et les anciens chemins taillés dans le roc qui conduisent au logis seigneurial et aux vestiges d’habitations installés à même le rocher. D’autres emprunteront le côté gauche du site, qui mène à l’église romane et à la tour de défense qui a conservé une belle meurtrière. Les deux chemins se rejoignent au sommet, où se dévoile un panorama époustouflant : Aubin comme vous ne l’avez jamais vu !

Embarquez dans l’histoire des gabarres…

À l’image d’Aubin, dans la vallée du Lot, bien à l’abri des vestiges de son château féodal, le village de Laroque-Bouillac s’étire paisiblement dans les gorges étroites et encaissées de la rivière. Ici, c’est la rivière Lot qui fit la richesse du village. Dès le XIe siècle, un château est édifié sur les hauteurs rocheuses qui surplombent la rivière. Son rôle : protéger les habitants des invasions et permettre aux seigneurs de contrôler le trafic fluvial, notamment grâce à une chaîne tendue entre les deux rives, qui obligeait chaque embarcation à s’arrêter et à payer un octroi pour le passage… contribuant ainsi à l’enrichissement des seigneurs.

Les derniers seigneurs quitteront le château au XVIIIe siècle pour s’installer dans celui plus confortable de Bouillac. En cheminant dans les ruelles jusqu’aux vestiges du château, le promeneur découvrira le lavoir, l’échelle de crue, la fontaine Saint-Clair, les vestiges de la chapelle romane, la maison du XVe siècle… et l’église chapelle des gabariers. Les gabariers transportaient des marchandises (charbons et minerais) sur le Lot dans tout le Sud-Ouest sur des barques à fond plat que l’on appelle les gabares.

C’est en 1779 que fut érigée la chapelle suite au transfert de l’oratoire du château auquel elle a emprunté une grande partie de ses matériaux de construction. Les gabariers ne parcouraient pas cette rivière capricieuse sans demander le soutien à la Vierge Marie ou à Saint-Pierre, le patron des bateliers. Cette église a la particularité de se composer d’une seule nef avec une voûte en bois en forme de gabare renversée. Elle abrite aussi une croix processionnelle du XVe siècle, un reliquaire et un retable du XVIIIe siècle et, depuis 2017, un triptyque, œuvre du sculpteur aveyronnais Hervé Vernhes où l’on distingue notamment des personnages déchargeant une gabare de barriques de vin ou de stockfish (l’église est ouverte tous les jours, bouton pressoir avec audio guide).

… Pour déguster l’estofinado

Le stockfish, c’est du cabillaud séché, l’ingrédient principal de la spécialité culinaire de notre destination, un plat nommé : l’estofinado. Le stockfish nous vient des îles Lofoten, en Norvège. Les cabillauds, pêchés l’hiver, quand ils migrent vers la Norvège pour se reproduire, sont séchés sur des claies, à l’air libre par le soleil et le froid glacial. Il fait son apparition chez nous au Moyen-Âge quand les gabarriers qui remontaient le Lot depuis Bordeaux, avaient dans leurs cales ce fameux poisson.

Après l’avoir réhydraté pendant sept jours en changeant l’eau tous les jours, on le cuisine avec des pommes de terre, de l’huile de noix, de l’ail, des œufs et du persil. Un plat consistant qui deviendra le plat de prédilection des mineurs de fonds. Pour promouvoir ce patrimoine culinaire original, la Confrérie de l’Estofi a été créée il y a près de 30 ans et regroupe notamment, sous la bannière des maîtres-estofinaïres, des restaurateurs qui perpétuent cette vieille tradition. Ici, vous ne trouverez pas une estofinade mais des estofinades, grâce à des secrets de famille jalousement gardés. Chacun y trouvera son bonheur.

Plus d’informations sur la destination Pays decazevillois-vallée du Lot : office de tourisme et du thermalisme de Decazeville Communauté. Bureau de Cransac au 05 65 63 06 80, bureau de Decazeville au 05 65 43 18 36 et bureau de Flagnac au 05 65 63 27 96 ; mail tourisme@decazeville-communaute.fr et site internet www.tourisme-paysdecazevillois.fr
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