Phot’Aubrac : près de 60 expos et de multiples animations

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  • Les tableaux de Dominique Agius, les portraits de Dominique Becampet les photos animalières de Philippe Cabanel.
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Joel Born

Le festival de photo de l’Aubrac se déroulera du jeudi 17 au dimanche 20 septembre, autour du thème de la Terre mère.

En cette période trouble, Phot’Aubrac est finalement l’un des rares festivals maintenus. Et l’on ne peut que s’en réjouir, tant il est vrai que cet évènement aubracien offre, chaque année, une programmation de premier plan à tous les amateurs de photographie. Le tout dans une approche particulièrement conviviale, presque familiale, au beau milieu de ce magnifique plateau de l’Aubrac et d’une nature préservée, entre Lozère, Aveyron et Cantal.

Près de 60 expositions seront ainsi présentées dans une vingtaine de lieux différents et parfois insolites (étables, burons, fermes, granges…) lors de cette édition placée sous le thème de la Terre Mère, et dont Pascal Maître, grand reporter et photographe humaniste sera l’invité d’honneur, avec son exposition sur les baobabs géants de Madagascar.

Pour mieux répondre aux normes sanitaires actuelles, l’équipe de Jean-Pierre Montiel a installé à Nasbinals un chapiteau de 500 places, afin d’accueillir les 250 personnes qui assisteront, chaque soir, aux trois conférences projections du jeudi, vendredi et samedi, et les masques seront de rigueur dans les expos. "Nous avons la chance de profiter de grands espaces et de ne pas être les uns sur les autres", se félicite le vice-président Maurice Subervie, qui souligne, une fois de plus, l’extraordinaire enthousiasme des bénévoles.

Des hommes et des animaux

Cette nouvelle édition sera notamment l’occasion de découvrir les portraits saisissants de Dominique Becamp, les Arborescences d’olivier Mühlhoff, les photos en studio de Dominique Agius, inspirées des peintres flamands, les magnifiques clichés en noir et blanc du médecin humanitaire et photographe animalier de Lodève Philippe Cabanel ou ceux du photographe belge et grand voyageur Benoît Feron.

On pourrait encore évoquer les étonnantes méduses d’Edouardo Da Forno, les oiseaux Macareux de Claudine et Denis Lionnet, sans oublier les photos de l’Ancien monde de Maurice Subervie.

Hans Silvester joue les prolongations

Le coup d’envoi de Phot’Aubrac a été donné avec un petit temps d’avance, fin juillet, à Laguiole, avec la Pastorale africaine d’Hans Silvester, un grand photographe et un personnage particulièrement attachant. Compte tenu de son immense succès, cette exposition, qui se partage entre la place du taureau de Laguiole et les bâtiments de la coopérative fromagère de Jeune Montagne, jouera les prolongations jusqu’au 1er novembre. Une projection conférence d’Hans Silvester aura lieu, en partenariat avec Aveyron Culture, ce mardi 15 septembre à 15 heures, pour les scolaires (inscriptions auprès de Laurence Fric, 05 65 73 80 44) et à 20 h 30, tous publics, au gymnase, place du nouveau foirail (entrée libre et gratuite). À ce propos, on soulignera la belle initiative de Laurence Fric, d’Aveyron Culture. Dans le cadre des Itinéraires d’éducation artistique et culturelle, dont elle a la charge, elle a proposé aux écoliers aveyronnais de travailler à partir des photos d’Hans Silvester, avec l’aide de Léonor Salanié, céramiste de la poterie du Don du Fel, en leur faisant confectionner des petits taureaux peints et décorés comme les enfants Suri.

Dans le cadre du festival, on découvrira également deux nouvelles expositions d’Hans Silvester : l’une, plus légère, sur les épouvantails du monde entier ; l’autre, plus sérieuse, sur les dégâts environnementaux causés par l’homme. Parmi d’autres habitués du festival, on retrouvera Arnaud Guérin, avec ses oiseaux des Malouines, Lucie Bressy, qui a parcouru elle aussi les îles Falkland, sur les traces des manchots, ou Stéphane Granzotto, qui nous invitera à une plongée en eau douce. Bref, encore une fantastique explosion de styles et de talents. Chez les photographes professionnels comme chez les photographes amateurs, avec souvent de belles surprises, les uns comme les autres vivant pleinement leur passion, pour nous en mettre plein les yeux.

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