Mur-de-Barrez. Culture : Michel Georgin a dédicacé son ouvrage sur les burons

  • L’ouvrage illustre l’évolution architecturale des burons.
    L’ouvrage illustre l’évolution architecturale des burons.
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CORRESPONDANT

Michel Georgin est venu sur le marché de Mur-de-Barrez pour dédicacer son ouvrage Du mazuc au buron, cinq siècles d’estive. Michel Georgin, né à Aurillac y a exercé sa carrière professionnelle en tant que directeur d’établissement médico-social. Retraité, avec son épouse, originaire de Lacroix-Barrez, il partage son temps entre le Canttal et le Carladez. Amateur de randonnées avec son épouse il parcourt les montagnes cantaliennes, berceau des burons, témoins de la vie pastorale d’antan.

Dans son ouvrage illustré de dessins, Michel Georgin tient à entretenir la mémoire de ces burons : "Par cet ouvrage j’ai voulu essayer d’illustrer l’évolution architecturale de ces bâtiments qui cicatrisent dans nos montagnes et rendent hommage à ces rudes gaillards qui, pendant cinq siècles, se sont accrochés sur les pentes du Cantal".

Initialement les flancs du Plomb du Cantal accueillaient des troupeaux de moutons qui connaissaient la transhumance. Plus tard, pour assurer la nourriture des bêtes, les propriétaires terriens font monter leurs troupeaux de vaches en organisant l’alternance du pastoralisme entre les prairies basses et les herbages d’altitude ; ils achètent des "montagnes".

L’estive, migration estivale des troupeaux de bovins et de leurs bergers devient une pratique établie.

Loin des villages, le lait de vache doit être transformé en fromage, difficile à conserver.

Dès le XVe siècle les documents attestent la fabrication des "fourmes" (les fromages étant montés en forme de cylindre).

Jusqu’au XVe siècle la fourme est rangée dans des trous naturels couverts de clayonnages. Au XVIe siècle, les hommes vivent dans des cabanes de branchage et construisent des monticules en mottes de terre leur servant de fromagerie et de cave. Au XVIIe siècle, les archives indiquent que le comte de Brancas, propriétaire du château de La Boyle dans la vallée de Brezons fait construire le premier buron de pierres sèches. La dénomination de "mazuc" apparaît alors pour désigner la cave ; la cabane restant l’espace des saisonniers.

La deuxième moitié du XVIIIe et surtout le XIXe siècle voient l’explosion de ce modèle de production fromagère et les burons fleurissent en nombre sur les pentes des montagnes. Hélas, l’hécatombe de la Première Guerre mondiale va décimer les campagnes. Le personnel manque.

Ainsi les conditions de la vie rude, la collecte par les coopératives, la transformation industrielle, entraînent la fermeture des burons d’estive.

Mais que cette présentation chronologique de l’habitat ne nous fasse pas oublier les buronniers : "Le cantalès", maître à bord qui fabriquait la fourme, Le Bédélier qui avait la charge des veaux. Le Pastre, responsable du troupeau et Le Roul, homme à tout faire.

On peut se procurer l’ouvrage auprès de son auteur : 33, rue Pierre Cremont 15000 Aurillac (06 59 72 17 64).

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