Miossec: "Falaises !" avec vue sur le confinement

  • Miossec a une double actualité. "Boire", son album séminal de 1995 ressort ce vendredi et le même jour, il livre "Falaises !"
    Miossec a une double actualité. "Boire", son album séminal de 1995 ressort ce vendredi et le même jour, il livre "Falaises !" Christophe ARCHAMBAULT / AFP
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Relaxnews

(AFP) - Comment Miossec a-t-il vécu le confinement? Dans une cabane en bois en Bretagne, avec vue sur la mer, et un mini-album ciselé avec sa compagne Mirabelle Gilis, "Falaises !".

"Je ne voulais pas juste parler pour le 25e anniversaire de +Boire+ mais aussi parler d'un nouveau disque, d'un nouveau matériel" confie Miossec à l'AFP. Vœu exaucé pour le Breton, qui a une double actualité. "Boire", son album séminal de 1995 ressort ce vendredi (Le label/Pias) et le même jour, il livre "Falaises !" (Columbia/Sony Music), mini-album qui ouvre de nouvelles perspectives.

La vie en vase clos imposée par le Covid-19 a donc débouché sur une belle création. "Mirabelle n'a jamais voulu être chanteuse et on n'avait jamais parlé de faire un duo, mais elle a composé, m'a demandé un texte, a chanté, m'a demandé de mettre ma voix, ce n'était pas programmé et le confinement nous a apporté ça", rapporte le chanteur.

Il y avait une double volonté: "d'abord, pour nous mêmes, faire une photo de l'évènement" et ensuite, "éprouver l'utilité d'une chanson", c'est-à-dire "envoyer de la musique à des gens qu'on aime, qu'on connaît, qui étaient soit dans le pétrin, soit dans le dur". "On a eu les retours qu'on espérait de nos proches", poursuit-il et le mini-album est désormais dévoilé au grand public.

Les deux artistes - de nombreux membres de leurs familles cochent les cases secouristes ou soignants - se sentaient au départ inutiles face à l'épidémie et ses conséquences. D'où un sentiment de culpabilité mué en envie de "travailler, pour ne pas rester l'après-midi à regarder des séries (rires)".

"On avait pas envie de faire un +live pourri+ sur Facebook, tout ça, ce n'est pas parce que la situation est chaotique qu'il faut se contenter d'être présents sur écran, développe Miossec. L'idée était de se faire mal, de travailler des heures, de fournir quelque chose à notre goût. On voulait être dans +le faire"+.

Le résultat enchante. "En", la chanson d'ouverture est le beau reflet d'une histoire d'amour et "Tout ira bien", la peinture poétique d'un monde à l'arrêt pour cause de pandémie.

Une réussite qui ne sera pas sans suite. "Ca m'a donné le goût de la douceur, ce qui était juste effleuré chez moi avant", acquiesce Miossec. "Comme les chanteurs que j'aime - Nick Drake par exemple - il y a cette idée de travailler dans le souffle, comme ça, et ça fait envie pour l'après".

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