Villefranche-de-Rouergue. La mémoire de la révolte croate toujours vivace

  • La cérémonie a débuté avec les interventions du maire et de l’ambassadeur de Bosnie. Elle a été clôturée par "Le chant des partisans", interprété par Daniel Alogues.
    La cérémonie a débuté avec les interventions du maire et de l’ambassadeur de Bosnie. Elle a été clôturée par "Le chant des partisans", interprété par Daniel Alogues.
Publié le
GDM

Les événements du 17 septembre 1942 sont rappelés chaque année par une commémoration officielle au Mémoial érigé depuis.

Dix-sept septembre 1943. Cette date marque à jamais l’histoire de Villefranche. Un bataillon de jeunes soldats originaires de Croatie et de Bosnie, enrôlés de force, se soulève contre les nazis. La répression des sbires d’Hitler sera terrible. Le recoupement des témoignages permet d’avancer le chiffre d’au moins 120 morts.

Cet événement tragique reste dans les têtes comme "la révolte des Croates". A la sortie de la ville, sur l’avenue éponyme, un mémorial, a été édifié, et chaque 17 septembre, une cérémonie entretient le feu de la mémoire. Cette année, en raison de la Covid-19 et des règles sanitaires fixées, elle s’est déroulée en comité restreint. Un contexte particulier souligné par le maire au début de son intervention faisant le parallèle avec. "Aujourd’hui, nous menons un combat contre un ennemi invisible qui a fait plus d’un million de morts dans le monde. Il y a huit décennies ce sont des millions de personnes qui ont péri, victimes des nazis." Jean-Sébastien Orcibnal a ensuite rappelé les évènements du 17 septembre 1943 et salué "le courage des Villefranchois qui dans des circonstances difficiles n’ont pas hésité à apporter leur aide à des soldats poursuivis par les nazis."

Louis Fontanges

Il a rendu un hommage particulier à l’un de ses prédécesseurs, Louis Fontanges. "Dans la nuit du 17 septembre, il s’est porté garant de sa population. Son attitude et son rôle ont sans doute permis d’éviter un drame encore plus important encore."

Ambassadeur

"Nous sommes fiers de cette mémoire gardée par la ville", a souligné, avec beaucoup d’émotion Kemal Muftic, ambassadeur de Bosnie Herégovine (malade, celui de Croatie n’a pu se déplacer). Et de lier l’histoire à l’actualité. "La lutte contre le mal ne s’arrête jamais. Il y a 80 ans le mal s’appelait le fascisme. Aujourd’hui, cette idéologie de mal est encore visible. Nous devons être très vigilants". U n dépôt de gerbes, la diffusion des hymnes de Bosnie, Croatie, France et européens le Chant des partisans joué par Daniel Alogues, ont marqué cette cérémonie orchestrée par Louis Castan et à

la quelle participaient l’association Coroatie Occitanie et pour la première fois une délégation de l’association Croatie Marseille.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?