L’histoire d’Aubin a intéressé les amateurs lors de la visite du fort

Contrairement à ses deux quartiers satellites, le Gua et Combes, nés de la révolution industrielle, l’histoire d’Aubin est beaucoup plus ancienne.

Dimanche après midi sur le site du Fort, cette histoire racontée par la guide de l’Office de Tourisme Virginie, constituait le volet 3 du triptyque des journées du patrimoine.

"Selon la légende, Aubin aurait été créé par un général romain Declus Clodius Albinus, qui aurait fondé Aubin en transformant l’éperon rocheux en place forte."

Rien d’étonnant pour l’époque, car ce piton rocheux présente un site naturel défensif imprenable, qui permettait de protéger les richesses du sous-sol (minerai de fer, d’argent, sources thermales…).

Général Romain ou pas, la vie sociale sur Aubin va s’articuler autour de cet éperon rocheux. Au Xe siècle, le testament de Raymond d’Albin qui lègue son château confirme cela. Un château Castello de Albinio devait être une installation sommaire, peut être même en bois. En revanche, quelques années plus tard, on peut dater les constructions. La tour est du fin du XIIe et début XIIIe siècle. L’église de la Cène, serait antérieure Xe ou XIe siècle, car dès 1152, la paroisse est transférée dans la vallée avec la construction de Notre-Dame d’Aubin.

La ville aubinoise va donc s’articuler à partir de ce site du fort. Les maisons vont se construire en s’étalant vers la vallée. En 1341, on recense 205 feux qui représentent 900 à 100 habitants, et 1470 entre 1500 et 1800. Bien évidemment, cette histoire est visible dans l’architecture de certaines maisons, notamment celles à colombages, mais aussi la halle aux grains, les vestiges de la tour et les chapelles du site sur lequel bien plus tard, sera érigé un chemin de croix. Cette histoire et les hommes qui l’ont façonné, ont été racontés ont ce groupe d’une vingtaine de personnes, qui n’a pas perdu une miette des explications, et qui a posé maintes questions.