Rignac : tous les goûts sont dans la châtaigne au GAEC de Ligonenq

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    Tous les goûts sont dans la châtaigne au GAEC de Ligonenq Repro CPA -
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Centre Presse Aveyron

C’est l’automne. Et l’automne, c’est la saison des châtaignes. Et les châtaignes, c’est le métier de Marie-Blanche et Sylvain Lacombe. La mère et le fils sont à la tête du GAEC de Ligonenq, à Rignac, terre de châtaigniers s’il en est. C’est là que Marie-Blanche et son mari ont décidé, en 1993, de réorienter quelque peu leurs activités agricoles, alors consacrées à l’élevage de brebis viande. Le couple a donc planté environ 300 châtaigniers sur 4 hectares de champs. Des champs à l’origine déjà peuplés de châtaigniers, mais reconvertis au fil du temps en "simples" terres agricoles.

"On a simplement remis des arbres à un endroit où il y en avait beaucoup à une époque, souligne Marie-Blanche. On avait envie de se diversifier. Et puis, on aime les arbres, tout simplement. On aime la nature en général, mais les arbres en particulier." Aujourd’hui, alors que son mari a acquis le statut bien mérité de retraité, Marie-Blanche travaille donc avec son fils, Sylvain. À eux deux, ils produisent sous l’appellation "Le Goût des châtaignes" une moyenne de 8 tonnes de fruits par an. "En fait, c’est très variable d’une année sur l’autre, confie Marie-Blanche. En fonction des nuisances des insectes, le volume de production peut varier du simple au double."

Quoi qu’il en soit, le GAEC de Ligonenq produit deux variétés de châtaignes : la Bouche de Bétizac et la Marigoule. La première est commercialisée en l’état, via une coopérative briviste (point de livraison aux Albres) et un distributeur privé de Saint-Christophe. La seconde est transformée, en collaboration avec des ateliers de transformation situés dans le Gard pour la plus grande partie, et un peu en Lozère. "On est obligé de sortir du département car ce genre d’équipements n’existe pas en Aveyron", regrette Marie-Blanche.

Crème de marron, purée, marrons entiers, et autres farines sont ainsi vendus dans diverses petites enseignes commerciales du département, bio pour la plupart, ou en vente directe sur les marchés de région ou à la ferme. Grâce à des relais familiaux, les produits du GAEC de Ligonenq sont aussi commercialisés à Grenoble et Mont-de-Marsan.

Avant d’en arriver là, et comme le glisse Marie-Blanche, "exploiter la châtaigne, c’est un gros travail". Les Lacombe ont mécanisé leur activité. Une fois au sol, les châtaignes sont aspirées par une machine spécialement conçue pour cela. Elles sont ensuite plongées dans l’eau et toutes celles qui flottent sont écartées. Un autre tri est fait à l’épluchage, par la flamme, la dernière étape de ce processus de sélection s’effectuant à la main.

"En général, 35 à 40 % des châtaignes que l’on a ramassées ne sont pas exploitables", révèle Marie-Blanche. Laquelle aime aussi à préciser que, pour l’entretien des champs de châtaigniers, ce sont les brebis laitières qui s’y collent. "Nous sommes labellisés bio. Pas de produits chimiques chez nous. Les brebis sont le meilleur désherbant qui soit."

Contact : 05 65 64 41 97 ; www.legoutdeschataignes.fr.

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