Ehpad La Rossignole : une information judiciaire ouverte

  • Le parquet de Rodez a décidé d'ouvrir une information judiciaire vendredi 25 septembre.
    Le parquet de Rodez a décidé d'ouvrir une information judiciaire vendredi 25 septembre. JAT
Publié le , mis à jour
CPA

Les investigations se poursuivent au sein de l’Ehpad La Rossignole, à Onet-le-Château, afin de lever des zones d’ombre tant sur les faits de maltraitance que dans celui d’une défaillance chronique de la gouvernance.

L’affaire qui secoue aujourd’hui l’Ehpad La Rossignole à Onet-le-Château, en Aveyron, recèle encore de zones d’ombre que l’enquête préliminaire ouverte par le parquet de l’Aveyron s’emploie à éclairer. Vendredi, une information judiciaire vient d’être ouverte.
Dans un communiqué de presse, le procureur de la République de Rodez, a rappelé les faits : le 4 août 2020, la direction du Village de la Rossignole, Ehpad à Onet-le-Château, dépose une plainte auprès du commissariat de police de Rodez pour des maltraitances commises sur des résidents par des personnels des unités protégées (UP). Des photos et vidéos mettant en scène des résidents dans différentes situations dégradantes étaient échangées au sein d’un groupe Messenger ouvert entre salariés, et des commentaires irrévérencieux ou à caractère sexuel venaient ponctuer ces publications.

Six victimes identifiées

Toujours selon le procureur de la République, d’autres comportements pouvant recevoir la qualification de violences sur personnes vulnérables, ou de délaissement ont été par la suite signalés. Quatre personnels ont été mis à pied par la direction de l’établissement.
Une enquête préliminaire, placée sous l’autorité du parquet de Rodez a ainsi été ouverte début août. Pour l’heure, six victimes potentielles ont pu être identifiées, d’une moyenne d’âge de plus de 77 ans. Les supports vidéo ont été exploités par les enquêteurs : ils mettent en avant une dizaine de mises en scène de résidents, assorties de commentaires.

Deux employés placés en garde à vue, ils nient les faits

Deux employés ont d’ores et déjà été placés en garde à vue : ils nient les faits ou leur dénient tout caractère dégradant. Après les premières plaintes, ce sont, au 25 septembre, 14 plaintes qui ont été enregistrées au commissariat de police de Rodez.
L’association France Victimes – Adavem 12 a été requise par le procureur de la République afin d’apporter un soutien psychologique aux résidents, à leurs familles et aux personnels non impliqués.

De multiples chefs d’accusation

Vendredi 25 septembre, une information judiciaire a donc été ouverte pour les chefs suivants : violence sur personne vulnérable sans incapacité, non-assistance à personne en danger, délaissement d’une personne incapable de se protéger, non-dénonciation de mauvais traitements, privations, agressions ou atteintes sexuelles infligées à une personne vulnérable, atteinte à l’intimité de la vie privée par fixation, enregistrement ou transmission de l’image d’une personne, vol, utilisation conservation ou divulgation d’un document ou enregistrement obtenu par une atteinte à l’intimité de la vie privée d’autrui, divulgation illégale volontaire de données à caractère personnel nuisibles, publication d’un montage non apparent avec les paroles ou images d’une personne non consentante, violation du secret professionnel.

 

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Les commentaires (2)
Anonyme17073 Il y a 3 années Le 28/09/2020 à 21:17

Je me demande si, à Paris, où je réside cela se passerait ainsi dans une quelconque maison de retraite.
Je suis infirmière et, mon père est décédé fin mai à l'Ehpad gloriande dans l'aveyron. J'aurai également beaucoup à dire de la rapidité avec laquelle il est parti : incompréhensible d'autant qu'étant "personne de confiance", je n'aie pas trouvé les réponses que j'aurai souhaité. On m'a raccroché au nez bref, pas de quoi bailler d'admiration dans une si petite unité protégée de 13 personnes. Je suis toujours aussi chagrinée et je regrette de l'avoir rapproché de ses origines et près de son frère. J'ai cru bien faire mais, avec recul, mon père aurait été mieux en région parisienne et, j'aurai pu aller le voir plus facilement.
Le personnel n'est pas si "sympa" que çà et, il cache bien leur jeux. Quel désastre ce qui se passe à onet le chateau.
Comme quoi, en province, on est pas mieux "traité".
Le terroir aveyronnais est rude et les gens sont durs.
J'ai eu tous les éléments de sa fin de vie et, le plan de soins m'a éclairé. Jamais, lorsque j'ai appelé pendant le confinement, on ne m'a fait part de la dégradation de l'état de santé de mon père. Entre collègues, c'est vraiment respectueux de taire ainsi la vérité. Mais, j'en ai référé à l'ars. Les sachant contaminés avec beaucoup de dc (17) à ce jour, je modère ma rancune.
Vous pouvez publier ces informations, je ne crains rien.
M.Fabre (fille)

Anonyme16421 Il y a 3 années Le 26/09/2020 à 17:18

quelle honte toucher des personnes âgées c'est incroyable