Aveyron : "La casse, elle va commencer dès maintenant ", préviennent les transporteurs routiers

  • "On redoute tous une crise économique, on a peude visibilité ", affirmentles transporteurs.
    "On redoute tous une crise économique, on a peude visibilité ", affirmentles transporteurs.
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Xavier Buisson

La reprise constatée dans certains domaines ne rassure pas totalement les adhérents de l’Organisation des transporteurs routiers européens (Otre), réunis ce week-end en assemblée.

Près de 150 invités avaient répondu samedi à l’appel du secrétaire général de l’Organisation des transporteurs routiers européens de l’Aveyron Frédéric Domenge pour participer à l’assemblée générale du syndicat. À l’échelle départementale, l’Otre fédère quelque 147 adhérents pour un total de 2 500 emplois directs.

Pour le transport comme l’ensemble du paysage économique, les derniers mois n’ont pas été simples. "La plupart des entreprises ont perdu du chiffre d’affaires", explique Frédéric Domenge, qui se félicite tout de même des aides régionale et nationale.

Plus lourdement impactés que les autres, les autocaristes s’alarment de la situation, à l’image de Guillaume Bruneau, directeur de Ruban bleu et vice-président national des autocaristes : "Ça ne repart pas… on nous avait prédit une reprise pour mars 2021, il est désormais question de 2022", s’alarme-t-il.

Du côté du transport routier et de marchandises, qui rassemble 75 % des adhérents de l’Otre, "l’activité a repris de façon quasi normale", analyse Jacques Portal, en charge du secteur "marchandises", même si de nombreuses zones d’ombre subsistent.

"La casse, elle va commencer dès maintenant, annonce Frédéric Domenge. On redoute tous une crise économique, on a peu de visibilité".

Au cours de leur assemblée générale, les transporteurs ont évoqué l’actualité du milieu, avec plusieurs préoccupations que l’Otre s’est engagée à garder à l’œil. À commencer par une préconisation du Conseil de transition écologique qui suggère une augmentation des taxes sur le carburant. Inacceptable selon eux, pourtant "pas opposés à la transition écologique" mais davantage favorable à une éco-redevance facturée aux chargeurs, c’est-à-dire à ceux qui commandent les marchandises. Les transporteurs resteront par ailleurs vigilants à la "concurrence déloyale" de "petits" transporteurs européens ainsi qu’à une meilleure reconnaissance de leurs métiers. "Beaucoup de conducteurs ont l’impression de rencontrer du mépris", explique Jacques Portal. Beaucoup de sujets de préoccupation qui font dire à Rémi Chauchard, représentant les autocars du même nom : "On a sauvé 2020, on ne sauvera pas 2021".

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