Rodez : se sentant "trahi", Francis Castan démissionne

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  • Francis Castan, ici aux côtés  de Christian Teyssèdre lors  de la campagne municipale.
    Francis Castan, ici aux côtés de Christian Teyssèdre lors de la campagne municipale. Archives
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Mathieu Roualdés

Le conseil d’agglomération devant se tenir hier soir a été reporté à la suite de la démission surprise de l’élu ruthénois, Francis Castan, la veille. Explications.

Ancien directeur de cabinet et proche de Jean-Claude Luche, toujours fidèle à la droite traditionnelle, Francis Castan avait quelque peu défrayé la chronique politique du début de l’année en s’engageant aux côtés de Christian Teyssèdre lors des élections municipales, à Rodez. Avec un but bien précis pour cet ancien directeur départemental du tourisme (1999-2015) : apporter toute sa compétence dans ce domaine, ressort de l’Agglo. Las, l’aventure n’aura pas duré longtemps pour le  n°3 de la liste du maire. Lundi, à la veille d’un conseil d’agglomération, il a remis sa démission. Avec un sentiment de " trahison ".

Une dent contre Jean-Philippe Kéroslian

"J’étais venu pour m’occuper du tourisme, on en avait convenu comme cela avec tout le monde. Mais lors du vote à l’Agglo pour la vice-présidence avec cette compétence, j’ai eu la surprise de voir que Jean-Philippe Kéroslian (maire d’Onet-le-Château, NDLR) se présentait… Je n’ai alors rien dit mais je suis quelqu’un qui fonctionne à la parole donnée. Et aujourd’hui, je n’ai plus rien à faire dans cette équipe. Je le regrette, ce jeu politicien ne m’intéresse pas", explique l’ancien maire de Montlaur dans le Sud-Aveyron, confiant "toujours en vouloir au maire d’Onet-le-Château". Et non pas à Christian Teyssèdre, président de la communauté, " qui doit jongler entre des pressions de tous les côtés dans ces guerres politiciennes"…

S’il dit aujourd’hui "partir la tête haute", Francis Castan regrette néanmoins de ne pas avoir pu mener à bien plusieurs de ses projets, à l’image de la création d’une auberge de jeunesse en centre-ville ou encore d’une association de plusieurs communes pour le développement touristique. "Aujourd’hui, Rodez est le phare de l’Aveyron mais on doit travailler avec tout le monde. Car si nous avons des gens de Montpellier qui viennent visiter le musée Soulages et qui repartent le jour même, nous aurons tout faux ", confiait-il notamment lors de la campagne électorale.

"Malheureusement, l’Agglo a choisi le politique et non la compétence. C’est triste mais j’ai peut-être été naïf malgré mes nombreuses années en politique", regrette-t-il aujourd’hui. Laissant un siège vide dans la majorité lors du conseil municipal de ce soir. Vingt-neuvième sur la liste – les 28 premiers ont été élus –, Patrick Liégois, retraité et membre du Parti socialiste, devrait prendre sa place, comme le veut la règle.

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