Villefranche-de-Rouergue : des projets pour ramener de la vie en bastide
Des services municipaux et des associations vont être logés dans différentes rues du centre-ville.
Après quelques semaines de fonction, Jean-Sébastien Orcibal a déjà apposé son empreinte sur la mairie. La séance du conseil municipal de lundi soir, tenue de nouveau à l’hôtel de ville, et en présence d’une dizaine de personnes dans le public, l’a montré. Une séance avec 32 points à l’ordre du jour, déroulés par le maire avec célérité, tout en laissant le débat se dérouler. Avec, au passage, des remontrances à l’opposition municipale, par rapport à de récentes déclarations publiques. "Vous avez tenu des propos de mauvaise foi qui me font m’interroger sur la continuité de l’ouverture que j’ai pratiquée jusqu’à présent en vous associant à la vie municipale, bien au-delà de ce qui a pu se faire précédemment". Dans le viseur, Laurent Tranier a jugé ces propos très sévères, caricaturaux et politiques. "Je ne voudrais pas que vous reniiez votre attitude d’ouverture." En réponse, Jean Sébastien Orcibal a averti : "Le débat démocratique est vertueux dans la mesure où il est loyal. Pour la suite on jugera."
Programme
Empreinte sur la méthode. Sur le fond aussi. Jean Sébastien Orcibal et sa liste "Osons pour Villefranche" commencent à décliner le programme pour lequel ils ont été élus. La décision modificative n° 2 au budget, rapportée par l’adjointe aux finances Alix Janodet (l’opposition a voté contre), a été l’opportunité saisie par le maire pour présenter les nouvelles opérations envisagées en bastide. D’abord, Jean-Sébastien Orcibal a fait passer un message. "Le drapeau républicain est présent dans chaque rue de la bastide."
La municipalité souhaite ramener de "la mixité d’activité", en remettant des services municipaux et des associations au cœur de la ville.
Le rachat de la Maison des sociétés et de l’ancien hôtel de ville, place Bernard-Lhez, par le département pour y installer ses services (confirmé dernièrement par le président Galliard), lui en donne l’occasion. Rue Prestat, l’ancien laboratoire d’analyses médicales, dont une partie de l’immeuble sera acquise pour 130 000 €, accueillera un espace associatif dédié aux activités musicales.
Rue Pomairols, en face de la future Maison de l’occasion, se mettra la direction de la culture.
Rue Alibert, est prévue l’installation des professionnels de justice (conciliateurs et autres).
Place Antoine-de-Morlhon, dans l’ancien immeuble Pinto, trouveront place la direction de l’éducation (côté rue Belle-Isle) et un bar restaurant (côté halle).
Aux Augustins, une résidence d’artistes doit remplacer la bibliothèque et la médiathèque, et un city park installé dans le jardin (si la Drac donne le feu vert). Rue Camille-Roques, c’est le poste de police municipale qui est attendu, alors que les quatre façades du musée Urbain-Cabrol seront reprises.
Enfin, en dehors de la bastide, avenue du Quercy, la commune va racheter le moulin Colonges, avec son étang. Une acquisition qui répond d’abord à un souci sanitaire et de sécurité.
Mais l’opération permettra de loger là la Maison de l’amitié (la machinerie et les silos seront conservés). Ses locaux actuels, rue des Vieilles-Écoles, sont appelés à être démolis, ce qui permettra d’aérer le quartier et de l’ouvrir sur les Pénitens Noirs. Bref, autant d’opérations qui visent bien à ramener de la vie dans la bastide.
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