Rodez. Desmas (Clermont Foot) : "Deux jeux différents"

Quel est votre sentiment au moment de retrouver Rodez ce samedi en tant qu’adversaire ?

Je suis vraiment content de jouer Rodez. J’ai hâte de voir ce que cela va donner face à une équipe que je connais par cœur.

Que diriez-vous de vos deux années ruthénoises (2018-2020) ?

Pour le moment, ce sont mes plus beaux souvenirs en tant que footballeurs. J’ai grandi en même temps que le club, j’ai ce sentiment en tout cas. Je suis content de ce passage. Réussir une montée et un maintien pour une équipe qui n’avait pas connu ce niveau-là depuis longtemps, j’en suis heureux et fier.

La saison dernière à Clermont (victoire de Rodez 0-1, le 18 octobre), vous aviez réalisé un très gros match, peut être votre meilleur avec le Raf. On a su cet été que votre signature à Clermont était dans les tuyaux depuis un bon moment. Les contacts dataient-ils de ce match-là ?

Non, pas de ce match-là. Avec Clermont, ça s’est fait fin janvier- début février.

Votre coach Pascal Gastien a évoqué hier en conférence de presse d’avant-match cette rencontre-là. On vous en parle encore à Clermont ?

Non, non, pas plus que ça. Oui, j’avais fait un bon match, mais il faut dire que Clermont avait eu beaucoup d’occasions, ça m’avait permis de montrer des choses. En revanche, le coach a revu les images de ce match-là car on imagine bien comment Rodez va jouer et ça risque de ressembler à un match comme l’an passé.

Comment s’est déroulée votre acclimatation à Clermont ?

Bien. Il faut toujours un petit temps d’adaptation dans un club, voir comment cela se passe, les habitudes de chacun. Et ça se passe bien. J’étais content de mon début de saison jusqu’à ce carton rouge (face à Toulouse lors de la 4e journée). C’est différent de Rodez, c’est bien aussi.

Justement. Rodez est promu dans cette division alors que Clermont la pratique depuis des années, avec même l’ambition d’aller voir plus haut. Quelles sont donc les différences entre les deux clubs ?

Au niveau de la structure et du staff, notamment. Même si je sais aussi que Rodez grandit chaque année en installant des choses, un centre d’entraînement, en garnissant le staff… Mais à Clermont, ça fait un moment que tout ça est mis en place. Ici, le staff est un peu plus garni. Au niveau médical, c’est de très grande qualité par exemple.

Vous évoquiez votre carton rouge. À froid, comment analysez-vous votre sortie ?

Mauvaise, complètement ratée. Et même à chaud, j’ai vite compris que c’était une mauvaise décision. Je me suis fait tromper par le vent ; je pensais que le ballon allait tomber dans la surface. Et une fois que j’ai pris la décision de sortir, je ne reviens pas en arrière et je fais cette erreur.

À l’image de la saison dernière, au Raf, votre successeur subit depuis cet été en moyenne 12 tirs par match quand vous étiez lors des quatre premiers avec Clermont à moins de la moitié de ce chiffre. Comment vivez-vous ce changement ? Cela joue-t-il dans vos préparations des rencontres ?

Clairement, oui, il y a une vraie différence à ce niveau. À Rodez, je n’avais même pas besoin de devoir me concentrer car il y avait beaucoup de travail, du fait que les attaques adverses étaient souvent proches de la surface, donc je restais tout le temps en alerte. À Clermont, c’est vrai qu’on a un jeu de possession, donc je vais être moins sollicité, mais il faudra avoir la même efficacité sur un, deux ou trois ballons. Je suis aussi content de pouvoir me jauger par rapport à cela car ce sont deux jeux complètement différents et ça ne peut que faire progresser.