Tennis - Roland-Garros : Hugo Gaston, la touche ruthénoise
Le Toulousain de 20 ans qui affrontera Stan Wawrinka au 3e tour de Roland-Garros ce vendredi 2 octobre s’était illustré il y a un an en remportant le tournoi Future de Rodez, lui dont la famille maternelle vit en Aveyron.
Un an. C’est le temps qu’il aura fallu à Hugo Gaston pour passer des anonymes (ou presque) courts bleu et vert ruthénois de Vabre à l’ocre magique et éclairante de Roland-Garros. Ainsi, alors que le 20 octobre 2019 le gaucher toulousain remportait le tournoi international Future 25 000 $+ H de Rodez, il se retrouve ce vendredi à croiser le fer avec le Suisse Stan Wawrinka au 3e tour du Grand Chelem français, qui plus est sur le court Suzanne-Lenglen. Et ils devraient être nombreux en Aveyron à suivre le tennisman de poche (1,73 m), lui dont la famille maternelle est originaire du ruthénois. La rencontre est prévue en deuxième rotation (début de la première à 11 heures).
Dans une autre dimension
« Un gaucher, très talentueux. Je l’ai vu jouer aujourd’hui un peu et son premier tour aussi, a dit du dernier Français en lice porte d’Auteuil l’Helvète. Il a l’air de bien se sentir ici. On verra demain (aujourd’hui, NDLR). Il bouge bien. » Effectivement, le licencié blagnacais est dans une forme resplendissante. Il vient même, assurément, de faire basculer sa carrière dans une autre dimension. Lui, l’actuel 239e joueur mondial, s’est notamment défait au tour précédent du Japonais Yoshihito Nishioka, 52e à l’ATP, en quatre sets (6-4, 7-6 [4], 3-6, 6-2). « C’est beaucoup d’émotion. Je ne m’y attendais pas forcément, avait réagi celui qui confiait il n’y a pas si longtemps être venu et venir encore régulièrement en Aveyron en vacances. J’ai bien géré. L’expérience de l’Open d’Australie, où j’avais fait quatre sets contre Munar, m’a beaucoup servi. Cette fois, j’ai été beaucoup plus constant. »
Vacances en Aveyron
Les spectateurs avertis du tournoi Future de Rodez se rappelleront que le N°2 mondial junior à la fin de l’année 2018 bénéficie d’une « main» hors-norme. Un talent mis d’autant plus en valeur que sa relative petite taille détonne dans le circuit professionnel actuel. Il compense donc ce déficit physique par un jeu atypique, où il n’hésite pas à utiliser toutes les armes du tennis moderne : l’amortie, les slices, les cloches, les frappes molles…
Suffisant pour que le champion olympique (de la jeunesse) toujours en 2018, en Argentine et en simple, fasse aujourd’hui trembler le 16e joueur mondial et ancien vainqueur à Roland-Garros (2015) ?
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