Espalion. Covid-19 : les clubs de rugby amateurs toujours dans la difficulté malgré la reprise

Le jeu et surtout les joueurs ont pu reprendre le chemin des pelouses après six mois d’interruption forcée. Les championnats, du Top 14 à la 4e série, sont repartis malgré l’ambiance actuelle due à la crise sanitaire du Covid-19.

Des championnats qui se déroulent, certes, mais tous les week-ends, au moins une rencontre par division est reportée pour cause de pandémie. Une situation sportive difficile à gérer par rapport aux protocoles sanitaires. Une équipe touchée par le virus, ou cas contact, ne doit pas s’entraîner une semaine. Alors certains, en ce début de saison, n’ont disputé, pour le moment, aucune rencontre.

Problème financier

C’est le cas notamment de Carmaux, dans la poule d’Espalion en Promotion Honneur qui, en trois journées, a vu deux rencontres être reportés, les Tarnais ayant été exempts lors de la deuxième journée.

Mais un des autres enjeux de cette saison post-confinement, toujours en pleine crise sanitaire, c’est la survie des clubs financièrement. Le rugby club espalionnais nord Aveyron a envoyé une lettre ouverte pour décrire son inquiétude. Extrait. "Les clubs s’engagent dans cette reprise avec les dépenses classiques que cela implique : équipements sportifs (shorts, chaussettes, maillots, ballons…), transport (50 % du budget de notre club loin de tout), collations, goûters… Or, à l’heure actuelle, nous ne pouvons compter sur aucune recette. Les règles édictées tour à tour par le gouvernement, la préfecture et la municipalité, nous interdisent d’ouvrir les buvettes au stade, d’ouvrir notre club-house, de réaliser les repas d’avant match et les réceptions d’après match. Si les règles actuelles restent en place, ne serait-ce que jusqu en janvier, nous serons privés de 80 % de nos recettes manifestations ne pouvant organiser nos déjeuners, notre loto, notre repas dansant d’hiver." Une inquiétude que de nombreuses associations sportives au sein du département partagent. Mais également au rugby à XIII. Les Loups de Villefranche, qui évoluent en Élite 2, l’antichambre de la première division nationale, ont les mêmes problématiques que les présidents d’Espalion. "Le fait que l’on ne puisse rien organiser en ce moment est problématique pour nous. On n’a aucune entrée d’argent. Ça va être très difficile si cela reste en l’état", conclut le coprésident de Villefranche XIII Nicolas Alquier.

Une saison dont l’ensemble du ballon ovale espère qu’elle se terminera sportivement. Mais qui doit débuter le plus vite possible, en ce qui concerne la vie associative, pour que les clubs puissent continuer à (sur) vivre.