Rodez. Tourisme : une arrière-saison en Aveyron qui tient ses promesses

  • Jean-Luc Calmelly, président du comité départemental du tourisme aux côtés de benoît Prat, adhérent à l’Umih (à droite).
    Jean-Luc Calmelly, président du comité départemental du tourisme aux côtés de benoît Prat, adhérent à l’Umih (à droite). repro cpa
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Philippe Henry

Après un été exceptionnel, les touristes ont été également nombreux à venir en Aveyron durant le mois de septembre. Mais, plusieurs inquiétudes demeurent : cette tendance se confirmera-t-elle et permettra-t-elle de compenser les pertes enregistrées ?

Les professionnels du tourisme en Aveyron ont été les premiers surpris. Durant la saison estivale, les vacanciers ont été très nombreux à venir dans le département : autour des lacs du Lévezou, sur l’Aubrac ou encore dans l’Ouest Aveyron. Toutefois, des inquiétudes planaient encore sur l’arrière-saison, là où les restaurateurs et les hôteliers font encore le plein.

Mais les derniers chiffres du comité départemental du tourisme sont plutôt rassurants. En effet, "nous avons enregistré une hausse de 14 % par rapport à l’an dernier", se félicite le président du comité, Jean-Luc Calmelly.

Des données collectées grâce à Flux vision tourisme : une solution développée par Orange permettant de convertir des informations techniques du réseau mobile Orange en indicateurs statistiques, afin d’analyser la fréquentation des territoires et le déplacement des populations.

Fréquentation en hausse en juillet et août

Et grâce à ce même dispositif, le comité départemental du tourisme sait que cette fréquentation a été en augmentation de l’ordre de 14 % en juillet de 7 % en août. Ce qui confirme l’impression qu’ont eu les professionnels du tourisme durant l’été.

"Si on nous avait dit au mois de mars que nous aurions de tels chiffres de fréquentation, j’aurais signé tout de suite, rajoute Jean-Luc Calmelly. Même si beaucoup de réservations ont été affectées par la météo, nous espérons que cette tendance va se confirmer dans les semaines à venir".

Pertes au printemps

Mais pour Benoît Prat, adhérent à l’Umih (Union des métiers et des industries de l’hôtellerie), la difficulté se situe " dans la gestion des réservations qui se font la plupart du temps au dernier moment. Nous sommes aujourd’hui à J + 2, pour des séjours qui durent le temps d’un week-end".

Et donc, un manque de visibilité pour les professionnels du tourisme. Toutefois, ces bons chiffres " ne compensent pas les pertes enregistrées au printemps", admet Jean-Luc Calmelly. Ceux-ci sont vertigineux : – 32 % de fréquentation sur le premier trimestre de l’année. " Si nous confirmons cette bonne tendance, nous serons toujours à moins 8 % de fréquentation sur l’année ", précise le président du comité départemental du tourisme.

Pour séduire, les vacanciers, l’Agence de développement touristique avait misé sur une communication de proximité, qui s’est avérée payante, en ciblant des villes comme Toulouse, Clermont-Ferrand ou Montpellier. En 2021, cette campagne sera élargie à "une clientèle située à moins de 4 heures de notre département comme Bordeaux, Lyon ou Marseille", détaille Jean-Luc Calmelly.

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