Villefranche-de-Rouergue : les entreprises de l’agroalimentaire recrutent

  • Les chefs d’entreprise avec les responsables de Pôle emploi et du CFA de Beauregard.
    Les chefs d’entreprise avec les responsables de Pôle emploi et du CFA de Beauregard. Repro CPA
Publié le
G.L.

Les besoins en main-d’œuvre ont du mal à être comblés. Pour répondre à la demande, Pôle emploi, en partenariat avec le CFA du lycée Beauregard, a mis en place les "Mardis de l’agroalimentaire".

À la question, "quelle qualification doit posséder le personnel que vous souhaitez recruter", le chef d’entreprise n’a qu’une lettre à la bouche : M. M, pour motivation. Il répète même le mot trois fois. C’était mardi, lors d’une rencontre organisée par Pôle emploi, en partenariat avec le Centre de formation des apprentis du lycée Beauregard qui ouvre un CAP opérateur des industries agroalimentaires option transformation des produits agroalimentaires. Un secteur d’activité qui embauche, mais qui a du mal à recruter. Il est souvent victime d’une mauvaise image de marque, qu’il veut aujourd’hui casser.

"Nous avons mis en place un club entreprises. Une façon d’échanger avec elles, de leur présenter les nouvelles mesures de relance économique prises par le gouvernement, et d’accompagner la stratégie et l’offre de services de Pôle emploi. Dans le cadre de ce club entreprises, en ce mois d’octobre, est mis en exergue le domaine de l’agroalimentaire", explique la directrice de l’agence de Villefranche, Florence Viargues. Première réunion mardi, avec des responsables d’entreprises du territoire. Elle sera suivie, mardi prochain, d’une rencontre avec des demandeurs d’emploi. Et pour finir, un job dating sera organisé mardi 20 octobre à Pôle emploi. Un parcours complet proposé par ces "mardis de l’agroalimentaire".

"Il faut répondre aux besoins des entreprises. elles cherchent du monde", insiste Florence Viargues, qui espère que son initiative sera couronnée de succès.

Formation par alternance

"La crise sanitaire a montré l’importance du secteur agroalimentaire. Ce sont des métiers indispensables", constate Stéphanie Bayol, directrice du centre de formation des apprentis du lycée Beauregard.

"Le CAP que nous proposons est une formation professionnelle par alternance, avec une semaine en centre par formation et trois semaines en entreprise. Au bout de trois-quatre mois, la personne est opérationnelle", explique-t-elle.

Le taux d’insertion moyen est de 85 %. Et selon le ministère de l’Agriculture, ce bon résultat est lié au fait que 95 % des entreprises sont des PME dispersées dans les zones rurales. L’emploi local est donc privilégié. Le territoire villefranchois en est le parfait exemple, avec plusieurs entreprises diversifiées : viande, pain, pâtisseries. Le territoire voisin du Capdenacois s’inscrit dans la même ligne. Aussi, l’agence de Villefranche de Pôle emploi mène son action conjointement avec celle de Decazeville.

Si elle débouche sur la vie active, la formation mise en place au lycée Beauregard permet aussi de poursuivre sur un brevet professionnel ou encore un bac professionnel pilote de ligne de production. "Nous avons des besoins", insistent les chefs d’entreprise. "Des gens motivés", répètent-ils.

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