Montlaur. Clarisse Castan, "le petit soleil" qui agit dans l’ombre chez Accor à Paris

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  • Le point d’ancrage de Clarisse Castan reste la maison familiale située à Montlaur, où elle retrouve sa chienne Louna. 	Le point d’ancrage de Clarisse Castan reste la maison familiale située à Montlaur, où elle retrouve sa chienne Louna.
    Le point d’ancrage de Clarisse Castan reste la maison familiale située à Montlaur, où elle retrouve sa chienne Louna. Repro CPa
  • Clarisse Castan est présente sur de très nombreux terrains pour All Accor Live Limitless et régulièrement dans l’objectif des photographes comme ici avec les joueurs du PSG (Julian Draxler, Edinson Cavani, Kylian Mbappé, Neymar et Marco Verratti).
    Clarisse Castan est présente sur de très nombreux terrains pour All Accor Live Limitless et régulièrement dans l’objectif des photographes comme ici avec les joueurs du PSG (Julian Draxler, Edinson Cavani, Kylian Mbappé, Neymar et Marco Verratti). Repro CPa
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Rui Dos Santos

La Sud-Aveyronnaise, âgée de 26 printemps, a intégré le groupe aux 50 marques, dirigé par Sébastien Bazin, en 2016. Quatre années plus tard, elle est le bras droit de Ian Di Tullio, œuvrant avec lui sur le marketing digital et la stratégie client. Elle est, par ailleurs, en charge des nombreux VIP (partenaires, célébrités, influenceurs), dont le PSG, qui portent les couleurs de All Accor Live Limitless.

Quand on demande à une petite fille de 6 ans le métier qu’elle aimerait faire quand elle sera grande, elle hésite souvent entre infirmière et maîtresse. Le doute est parfois complété par coiffeuse. Clarisse Castan n’a jamais tergiversé. Dans la cour de récréation, elle a toujours su qu’elle évoluerait dans le monde du luxe. "J’étais séduite par le stylisme, confirme-t-elle. Tant et si bien que j’ai pris, très jeune, des cours de dessin chez Sonia Privat à Rodez. J’avais cette fibre". Deux décennies plus tard, elle est directrice de cabinet de Ian Di Tullio chez Accor, qu’elle accompagne sur la stratégie client et le marketing digital. "Je dois être dans l’ombre tout en assurant le succès de mon boss", résume-t-elle. Avec une deuxième casquette puisqu’elle est en charge des VIP (clients, influenceurs, célébrités, partenaires...) de la marque All Accor Live Limitless. Elle jongle ainsi entre les footballeurs du PSG et le basketteur Tony Parker, ancien joueur de NBA et président de Villeurbanne, en passant par la miss France 2020 Clémence Bottino ou bien encore le judoka Teddy Riner. Beaucoup de sportifs certes mais pas exclusivement.

Née le 15 novembre 1993 à Saint-Affrique, Clarisse Castan a grandi tout près de là, à Montlaur, la terre de son père. Parisienne d’origine, travaillant longtemps à la capitale au ministère de la Jeunesse et des Sports, sa mère n’était pas complètement une "étrangère" puisque la grand-mère maternelle était, en effet, millavoise. Après une scolarité à Rodez (école Cambon, collège Fabre, lycées Foch puis François-d’Estaing) et un bac ES en poche, elle a rallié l’école de commerce de Toulouse, avec une 2e année du Bachelor en Irlande (à Dublin), avant un Master à Barcelone (université de Catalogne), et une alternance en marketing et communication chez Go&Live à Rodez. Diplômée, elle est partie deux mois (juillet et août), sac à dos, au Mexique et en Equateur. Au retour, le décor était planté : "Je savais que je voulais être à Paris, dans le luxe". Après avoir envoyé plus de 150 CV, elle aurait pu entrer chez LVMH ("J’ai pleuré pendant trois jours quand j’ai dit non !"), mais elle a eu "un gros coup de cœur" pour Accor. C’était en 2016 et le début de l’aventure a eu pour cadre "une petite équipe", où elle s’occupait des campagnes de publicité digitale. Tout a été très vite pour elle et, en l’espace de quatre ans seulement, elle a fait un bond chez Accor. L’arrivée de Maud Bailly, bras droit de Sébastien Bazin, a ainsi été un accélérateur. Elle est donc devenue la directrice de cabinet du nouveau venu, Ian Di Tullio, 42 ans, en provenance de Qatar Airways à Doha.

"Il m’a donné ma chance, se réjouit-elle. J’ai bien sûr hésité (24 ans, une femme) mais c’était impensable de refuser une telle opportunité". La confiance de sa hiérarchie lui donne raison. Comme cela a été, par exemple, le cas pendant le confinement, "pour mon plus grand bonheur" (selon ses propres termes), Clarisse Castan ne manque pas une occasion de rentrer au pays. Et le point d’ancrage est "Le moulin", la maison familiale de Montlaur. "Je vis ça comme un retour aux sources, confirme l’intéressée, avec un immense sourire. C’est un havre de paix où je reprends des forces, recharge les batteries, lors de ces séjours dans le Sud-Aveyron. Je suis très fière de mes origines, ça fait partie de moi". Elle poursuit sur le sujet : "Que ce soit en effet après le déplacement avec le PSG en Ligue des champions à Dortmund, le voyage au Brésil avec Stéphane Bazin et Ian Di Tullio, ou encore l’été, je sais où je fais le plein d’énergie". Le plein également du réfrigérateur de son appartement à L’Oustal ? "L’Aveyron est certes une terre de charcuterie mais je ne mange pas de viande, précise l’intéressée. En revanche, je n’oublie pas les confitures de framboises".

"Etre PDG d’une grande boîte !"

Jeune femme de tempérament, Clarisse Castan tord régulièrement le cou à l’idée que son métier n’est que "paillettes et sorties avec des stars où il faut être tirée à quatre épingles !". "C’est un regard approximatif de la partie visible de l’iceberg, enchaîne-t-elle. Je n’ai pas forcément de talent mais ma détermination est grande et j’ai beaucoup travaillé pour être là où je suis. Le travail est d’ailleurs une valeur que je tiens de mes racines aveyronnaises". Elle a également de l’ambition : "Je veux être PDG d’une grande boîte. Peut-être dans un quart de siècle mais j’atteindrai cet objectif. Je sais qu’il y a la vie et puis la vraie vie mais je trouverai l’équilibre". Il ne faut pas oublier que son entourage professionnel l’a baptisée "Le petit soleil", tant elle est rayonnante et lumineuse. Un astre qui garde toutefois les pieds sur terre et la tête sur les épaules. "Plus j’avance, plus je m’autorise à voir plus grand !", lance-t-elle, en guise de conclusion. Peut-être également comme un leitmotiv...

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