L’Aveyron d’Alain Layrac : "Pareloup, l’endroit que j’aime le plus au monde"

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  • Le Decazevillois ne s’en cache pas : il espère pouvoir revenir le plus vite possible dans "sa maison du lac". 	AL
    Le Decazevillois ne s’en cache pas : il espère pouvoir revenir le plus vite possible dans "sa maison du lac". AL Repro CP -
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Propos recueillis par Aurélien Delbouis

Nous l’avions laissé à quelques jours de la sortie au cinéma du film "Yves" dont il avait écrit le scénario. L’histoire d’un trio amoureux entre William Lebghil, Doria Tillier et… un frigo. Nous retrouvons aujourd’hui Alain Layrac à Paris, après le confinement – "quand on est scénariste, on est confiné toute la journée !" – et une retraite estivale dans sa maison "adorée" sur les berges du lac de Pareloup.

"J’y ai passé deux mois et demi. Le retour à Paris est, chaque fois, un véritable déchirement", pose le scénariste qui nous parle de son actualité, particulièrement dense en ce tout début d’automne.

La période a été très propice à l’écriture. "Je tourne un film d’animation en janvier, "Planets" de la réalisatrice japonaise Momoko Seko, un mélange entre Microcosmos et un film Pixar, plaisante-t-il. J’ai passé deux ans à écrire le scénario : c’est l’histoire de ces tiges que l’on voit sur les fleurs de pissenlit, les akènes, qui cherchent un endroit où se planter." Prévu sur grand écran en 2023, "Planets" s’annonce sous les meilleurs auspices. "J’avais toujours rêvé de travailler sur un film d’animation. Celui-là représente un véritable défi – celui de donner vie à ces akènes, sans parole – mais j’y crois beaucoup et j’en suis particulièrement fier !"

En parallèle, le Decazevillois vient de terminer l’adaptation, toujours pour le cinéma, de son dernier ouvrage : "Atelier écriture : 50 conseils pour réussir son scénario sans rater sa vie". Un projet impossible, dira le scénariste, avant de se lancer dans l’écriture devant l’insistance de Fred Sojcher, "un réalisateur belge un peu fou !" A parler de l’actualité d’Alain Layrac, notons enfin la sortie prochaine de son nouveau roman "Le garçon qui ne savait pas pleurer". Une saga "à la Pagnol" très inspirée de l’adolescence du scénariste dans la cité decazevilloise. "Un hommage aussi à Decazeville" que, tout un symbole, il aura mis 12 ans à achever !

UN RITUEL

J’ai passé deux mois et demi en Aveyron cet été… le rêve. J’étais dans ma maison au bord du lac de Pareloup. Quand je reviens à Paris, c’est un vrai choc ! Mon but dans les années à venir est de passer six mois à Paris, et six mois en Aveyron ! Une sorte de double nationalité (rires). Et j’ai toujours hâte de revenir pour apprécier simplement la vie là-bas.

UN SENTIMENT

J’aime vraiment l’Aveyron. En dehors des paysages, de la nature, je me sens beaucoup plus en phase avec les Aveyronnais qu’avec les Parisiens. Les gens sont ici peut-être plus ancrés dans la réalité, pleins de bon sens. C’est cette même impression que j’ai vécue à 18 ans quand je suis arrivé à Paris. Je sortais de Decazeville, j’ai mis 3 ans à comprendre les Parisiens !

UNE CARTE POSTALE IDÉALE

Le lac de Pareloup, c’est sans doute l’endroit que j’aime le plus au monde. Rodez, c’est ma ville de cœur. Il y a aussi le Larzac, mais l’Aubrac c’est encore autre chose : c’est juste sublime !

UNE BALADE

J’ai grandi à Decazeville donc j’ai toujours plaisir à faire découvrir cette ville. Je trouve aussi que la vallée du Lot mérite le déplacement. Je vous propose ensuite Conques, magnifique. Estaing, Espalion pour grimper sur l’Aubrac. Je passe à Rodez, son musée Soulages. Les gorges du Tarn… et je finis sur les bords du lac. Évidemment (rires).

UN PÉCHÉ MIGNON

J’ai une passion pour le Roquefort et le vin de Marcillac. J’adore aussi l’aligot. Il m’arrive d’ailleurs régulièrement de pousser les portes de l’Auberge aveyronnaise à Paris pour me faire un aligot saucisse.

UNE PERSONNALITÉ

Que Pierre Soulages soit aveyronnais, est une fierté. C’est le peintre contemporain vivant le plus célèbre… J’en suis très fier, comme je l’étais d’ailleurs quand Bertrand Delanoé était maire de Paris. Depuis 20 ans, ces deux personnalités m’ont marqué ! Notre regretté maire de Paris Delanoë puis Soulages.

CE QUI MANQUE A PARIS

Les Aveyronnais !

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