En Aveyron, "éviter que la grippe ne vienne s’ajouter au Covid-19"

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  • Le lancement de la campagne de vaccination contre la grippe saisonnière s’est tenu dans les locaux de l’ARS, à Rodez, en visioconférence avec les autres ARS d’Occitanie.
    Le lancement de la campagne de vaccination contre la grippe saisonnière s’est tenu dans les locaux de l’ARS, à Rodez, en visioconférence avec les autres ARS d’Occitanie. Photo José A. Torres. - José A. Torres
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Centre Presse

Ce mardi et jusqu’au 31 janvier débute la campagne de vaccination contre la grippe saisonnière. Dans un contexte sanitaire particulier, 64 031 Aveyronnais sont invités à se faire vacciner afin de prévenir la saturation d’un système hospitalier en forte tension.

Cette campagne de vaccination contre la grippe, qui débute aujourd’hui, a pris une tout autre ampleur que les années précédentes. La mobilisation des autorités et des professionnels de santé autour de ce sujet illustre "l’importance de l’enjeu sanitaire".

Alors que le système de santé est sous tension, la Haute autorité de santé (HAS), dans un avis rendu le 20 mai, soulignait l’importance d’une couverture vaccinale élevée, surtout si les virus du Covid-19 et de la grippe hivernale venaient à circuler en même temps.

D’autant que seulement une personne à risque sur deux s’est fait vacciner l’an passé. En Occitanie, lors de la campagne 2019-2020, 48,8 % des personnes fragiles ont reçu un vaccin avec un taux similaire (48,6 %) en Aveyron.

Près de 3 000 décès pourraient être évités si le taux de couverture vaccinale atteignait les 75 %, comme le recommande l’OMS (Organisation mondiale de la santé).

Mais déjà, d’après les données du réseau Sentinelles qui organise une veille sanitaire à l’échelle nationale, les gestes barrières et la vaccination ont permis de réduire considérablement l’impact de l’épidémie de grippe l’an passé et de minimiser ses conséquences.

Parmi les publics fragiles, les femmes enceintes sont appelées à la vigilance.

Celles-ci sont invitées à se faire vacciner car, selon les autorités de santé, les hospitalisations sont jusqu’à sept fois plus fréquentes chez les femmes enceintes que dans une population du même âge, en particulier du fait de la survenue de complications, qu’elles soient respiratoires et/ou cardiaques.

Cette année en particulier, et au-delà des personnes fragiles, l’Agence régionale de santé (ARS) recommande notamment au personnel soignant de se vacciner.

 

La grippe peut être une maladie grave pour les personnes fragilisées par leur âge ou par une maladie chronique. Cette année, nous devons tout faire pour que les risques liés à la grippe ne viennent pas s’ajouter à ceux de la Covid 19. Être vacciné est une priorité. Mais n’oublions pas que le vaccin ne dispense pas du respect des gestes barrières.

Jean-Michel Bruel, président de France Assos Santé Occitanie.

 

Le personnel soignant en première ligne

En effet, 68 % des médecins qui exercent au sein d’établissement de santé le sont et 75 % qui travaillent au sein d’Ehpad.

Sauf que ce pourcentage descend à 36 % quand cela concerne les infirmiers et 31 % pour les aides-soignants.

"Il y a toujours des personnes qui sont dubitatives autour de la vaccination, constate Benjamin Arnal, directeur départemental de l’ARS. Mais je crois qu’il y a une véritable prise de conscience collective de l’enjeu sanitaire. Le vaccin peut aider à réduire les formes graves, mais aussi et surtout aider à réduire les prises en charge lourdes dans les services hospitaliers." "Nous devons vaincre cette barrière de la vaccination qui peut exister chez certains", souligne le Pr Laurent Schmitt, président de la Conférence régionale de santé et de l’autonomie.

Les intentions de vaccination seraient en hausse de 10 points par rapport à l’an passé.

Ce message de prévention doit être un engagement pris entre "soignants et soignés. Nous devons créer une émulation sur l’ensemble du territoire. Mais nous n’avons pas d’objectif quantifié", rajoute Benjamin Arnal.

Pour cette campagne, environ 30 % de doses supplémentaires ont été commandées à l’échelle nationale. Et pour absorber un éventuel surplus de personnes à vacciner, les pharmaciens sont mis à contribution depuis l’an dernier.

En Aveyron, 34 % ont été administrés dans des officines lors de la campagne précédente.

Une multiplication des canaux de diffusion qui devrait donc profiter à une vaccination plus massive. contre la grippe.

En chiffres

 

  • 64 031 Aveyronnais ont reçu une invitation pour se faire vacciner contre la grippe saisonnière. 1 350 004 invitations ont été envoyées à l’échelle de la région Occitanie. En France, le taux de vaccination chez les personnes dites fragiles était de 47,9 % en 2019.
  • 50,9 % des 65 ans et plus se font vacciner en Aveyron, et seulement 33,3 % des personnes inférieures à cette tranche d’âge.
  • 6 487 Aveyronnais ont des affections de longue durée, et 2 357 d’entre eux se font vacciner contre la grippe. Les assurés éligibles à la vaccination et certains professionnels de santé libéraux bénéficient de la prise en charge à 100 %. Ils reçoivent un courrier accompagné d’un bon de prise en charge à 100 %.
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