Internationaux de Rodez : "Un plateau de grande qualité" pour un tournoi indécis

  • Vainqueur de Roland-Garros chez les juniors il y a dix ans, Agustin Velotti (premier plan) n’a pas réussi à sortir des qualifications. Il est l’un des nombreux étrangers engagés à Rodez cette année.
    Vainqueur de Roland-Garros chez les juniors il y a dix ans, Agustin Velotti (premier plan) n’a pas réussi à sortir des qualifications. Il est l’un des nombreux étrangers engagés à Rodez cette année. Photos Jose A Torres
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Guillaume Verdu

Cette année, le tableau final, qui débute aujourd’hui, présente une forte densité mais aussi beaucoup d’incertitudes.

Pendant que les officiels procédaient au tirage au sort des qualifications, dimanche soir, la télévision de la salle de détente du complexe de tennis de Vabre diffusait les images du sacre de Rafael Nadal à Roland-Garros. Ce télescopage inédit résulte de l’épidémie de Covid-19 et du bouleversement du calendrier international de tennis qui s’en est suivi. Outre le clin d’œil, cela rappelle le contexte particulier autour de cette nouvelle édition du tournoi de Rodez, dont le premier tour débute aujourd’hui. Il présente d’ailleurs des airs de rescapé, puisque de nombreuses épreuves de la même ampleur, en France et en Europe, ont été contraintes de passer leur tour pour cette année.

Ce contexte pourrait avoir une conséquence positive pour les Internationaux de Rodez, sur le niveau des engagés. "Nous avons un plateau de grande qualité", avance Jean-Jacques Crognier, l’organisateur. Face aux nombreuses annulations, des joueurs privés de compétition ont en effet mis le cap sur le piton, même s’ils participent habituellement à des tournois plus prestigieux.

La longue interruption des compétitions a aussi entraîné des décrochages de certains joueurs au classement mondial et ceux-ci sont désormais en quête de sensations et de points pour retrouver leur niveau. C’est notamment le cas de Kenny de Schepper. Au top de sa carrière, le Bordelais a fréquenté pendant plus d’un an le top 100 mondial, poussant même jusqu’à la 62e place, grâce notamment à un huitième de finale à Wimbledon, en 2013. "En 2019, je n’ai quasiment pas pu jouer en raison d’une hernie discale puis d’une blessure à un coude, explique-t-il. Et ensuite, le coronavirus a mis tout le monde à l’arrêt." Il est désormais classé 682e et a bénéficié d’une invitation pour pouvoir intégrer directement le tableau final.

"Quinze entraîneurs autour des courts, du jamais vu"

D’autres petits signes illustrent la montée de niveau. "Pendant les entraînements avant le début du tournoi, nous avions quinze entraîneurs autour des courts. Nous n’avons jamais vu cela ici", relève Jean-Jacques Crognier. De même, le tableau final comporte beaucoup plus d’étrangers que d’habitude. "Sur la première liste de demandes, il n’y avait qu’un seul Français, au milieu de joueurs qui n’étaient jamais venus ici", poursuit-il. Ainsi, les Internationaux portent mieux que jamais leur nom. "Nous avons toujours eu des étrangers, mais jamais autant", ajoute le dirigeant. Autour des nationalités habituellement représentées (Grande-Bretagne, Belgique, Pays-Bas, Allemagne, Suisse, Italie, Espagne), d’autres concurrents viennent de bien plus loin, avec deux Japonais, un Américain, un Mexicain, ou encore trois Argentins.

De nombreuses inconnues

Ce fort afflux de joueurs découvrant le tournoi de Rodez vient brouiller les cartes au moment d’essayer de sortir un favori. "Nous ne connaissons pas le niveau réel de ces joueurs, glisse Jean-Jacques Crognier. Certains viennent d’un tournoi au Portugal. Même s’ils ont un bon classement, ils peuvent arriver fatigués." Avant de connaître le verdict du terrain, toujours est-il que sur le papier, les Japonais font figure de favoris. Hiroki Moriya (244) et Shuichi Sekiguchi (276) sont les joueurs les mieux classés à l’ATP parmi les engagés. Le premier, qui a longtemps été dans le top 200 mondial, a participé dernièrement aux qualifications de Roland-Garros, où il a franchi un tour.

Au-delà des trajectoires individuelles, l’incertitude est aussi due au contexte si particulier, sur fond de pandémie de Covid-19. Avec la longue interruption engendrée par le confinement et les législations différentes d’un pays à l’autre, tout le monde n’est pas au même niveau de préparation et certains ont encore besoin de retrouver leurs repères. "Pendant deux mois nous n’avons pas pu jouer. C’est dur pour tout le monde", lance Ugo Blanchet, éliminé lors des qualifications, hier.

De quoi laisser des espoirs aux jeunes Français engagés dans le tournoi. Parmi eux, Rayane Roumane, vainqueur des Petits As il y a six ans, ou encore Jules Okala et Dan Added, qui font partie des 40 meilleurs joueurs français au classement ATP.

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